La BMW M8 tient toutes ses promesses, celles d'une super-GT BMW. Ce qui en fait paradoxalement une voiture presque trop raisonnable à ce niveau de prix...
Au volant
Le plus puissant moteur BMW de série, ça fait bien en haut d’un CV. Quatre roues motrices avec un train avant débrayable pour des raisons bassement driftologiques ? Check. Toit carbone, mode Track… Bien, bien.
Mais rien de tout cela n’a de rapport avec la vraie vocation de la M8. Il est inimaginable d’emmener cet engin sur un circuit, contrairement à une M2 ou une M4.
Bien sûr, il faut un circuit pour explorer les reprises, les vitesses de passage en courbe et le freinage d’un tel monstre, et BMW a eu l’obligeance d’en mettre un à notre disposition lors du lancement. Mais nous a interdit de passer en mode drift, ce qui résume bien l’inutilité de ce dernier. Cela demeure la façon la plus amusante de détruire ses pneus et de se fâcher avec son assureur.
Restons donc en quatre roues motrices. Il est tout de même possible d’opter pour un mode Sport qui privilégie le train arrière. Avec l’ESP réglé au minimum, on peut alors se laisser aller à d’innocentes dérives avec un filet de sécurité, à tel point que je n’aurais aucun scrupule à utiliser ces réglages sur route. Même là, on sent toujours que c’est une auto de deux tonnes qui s’en sort très bien pour camoufler les effets de son gabarit et de sa débauche de luxe.
La route, justement, la M8 la dévore. Mais elle semblera un peu empruntée si vous vous attendez à une vraie voiture de sport. Elle reste tout de même sensiblement plus affûtée qu’une M5 Competition grâce à son centre de gravité plus bas, qui repousse les limites du sous-virage dans les épingles et épure un peu le ressenti. Grâce à une structure très rigide, le cabriolet souffre à peine de la comparaison.
Le V8 est tout aussi exploitable sur la route. Il grimpe au-delà de 7 000 tr/min quand l’occasion se présente, et offre alors une vigueur stupéfiante. Mais il est aussi très disponible en bas du compte-tours.
Notez que même quand les clapets d’échappement actifs sont à l’œuvre, le bruit n’est jamais outrancier comme il peut l’être sur certaines AMG. Il reste civilisé, comme la voiture dans son ensemble même si son allure pourrait laisser croire à une brute. A fortiori pour une BMW M, le confort de suspension est remarquable, notamment sur les petites irrégularités sournoises. Cette voiture est un long-courrier, après tout.
Pour la même raison, elle donne accès à la totalité des aides à la conduite BMW, les mêmes que celles dont dispose le chauffeur d’une 760 Li.
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