Nissan Ariya

Un look échappé d'un manga, un intérieur façon salon zen, un comportement dynamique et des performances plus que correctes.... Qu'est-ce qui peut bien manquer au Nissan Ariya ?


Publié le : 24 mars 2023

7 10

L’Ariya a trouvé un bon compromis. Le roulis est présent mais maîtrisé et le comportement dynamique sans être cassant.

Les plus Dynamisme, finition, ambiance à bord, performances...
Les moins Tout est là et pourtant je n'ai pas senti... "le truc"

Qu’est-ce que c’est ?

Un crossover électrique avec un look… segmentant comme on dit. En clair on aime ou on déteste. Nissan a décidé d’affirmer une identité japonaise forte, tant dans la conception que dans le design. Et, de fait, c’est très cohérent avec le nom de personnage de manga.
Évidemment, Nissan n’en n’est pas à son coup d’essai en matière de véhicule 100% électrique. La Leaf qui sillonne nos routes depuis plus de 10 ans et s’est vendue à plus de 500 000 exemplaires dans le monde, a largement contribué à démocratiser l’idée du véhicule électrique dans le grand publique.

L’Ariya a donc forcément bénéficié du retour d’expérience sur la Leaf – au total les Leaf auraient parcouru plus de 15 milliards de kilomètres – ce qui lui permet de proposer une grosse évolution. L’Ariya repose par exemple sur une toute nouvelle plate-forme dédiée aux véhicules électriques. C’est d’ailleurs la même que celle sur laquelle repose la Renault Mégane électrique, avec un empattement allongé.

Essai Nissan Ariya

Contrairement à la Leaf, il dispose d’un refroidissement liquide des batteries, ce qui signifie une charge beaucoup plus rapide sans se transformer en biscotte. Il passe également aux moteurs à bobines, pour une meilleure efficacité à haute vitesse et une absence de métaux de terres rares.

Et l’année prochaine, ce sera au tour de la nouvelle Leaf d’adopter la même plateforme. Une Leaf teasée par le concept Chill Out révélé il y a près de 18 mois.

Côté format, le Nissan Ariya joue dans la même catégorie que les Tesla Model Y, les ID.4, Enyaq et Q4 e-tron du groupe VW, les cousins coréens Kia EV6 et Hyundai Ioniq 5 ou le Volvo C40 Recharge.

 

Quelle est son autonomie ?

Impossible de répondre sans faire un détour par les configurations. La gamme Ariya débute par une simple traction avec une batterie 63 kWh et 217 ch. Une seconde version traction avec une batterie plus grosse de 87 kWh affiche 242 ch. Mais comme la batterie est aussi plus lourde, les chiffres en accel’ sont sensiblement les mêmes, 7,5 s. pour le 0 à 100 km/h.

Enfin, en France, la gamme est coiffée par la version 306 ch dotée du système de transmission intégrale baptisé e-4ORCE – que seuls 0,3% des clients arriveront à prononcer correctement : « i force ». Ses deux moteurs, un à l’avant et un à l’arrière, lui permettent de passer de 0 à 100 km/h en 5,7 s. Il existe une dernière version de près de 400 ch mais… elle n’est pas (encore) disponible en France.

Bien, maintenant je peux répondre à votre question sur l’autonomie. La « petite » traction offre jusqu’à 403 km, la « grosse » traction grimpe à 533 km et la version e-4ORCE annonce jusqu’à 509 km.

Essai Nissan Ariya face

C’est quoi ce design japonais dont vous parlez ?

Le look extérieur est à la fois simple et futuriste. Une seule ligne de caisse fait le tour de la voiture et fait le lien entre les optiques LED ultra-fins à l’avant et le bandeau à l’arrière. À l’avant toujours, en guise de calandre, le panneau qui cache les capteurs est orné d’un motif ancien inspiré du kumiko, une technique japonaise ancestrale de travail du bois.

Dans l’habitacle, on sent clairement l’inspiration du mobilier d’intérieur. Notamment avec certaines finitions qui marient le bois et le tissu. Ambiance zen assurée.

Essai Nissan Ariya intérieur

L’aspect techno n’a pas été oublié pour autant avec deux beaux écrans de 12,3” et un affichage tête haute disponible dès le premier niveau en option. Mais la principale nouveauté vient des commandes tactiles à retour haptique qui brillent à travers les panneaux de bois. Une nouveauté un poil moins… nouvelle puisque le BMW iX qui propose la même chose a grillé la priorité au Nissan.

Autre spécificité, une console centrale coulissante gigantesque … à réglage électrique. Une console centrale de la taille du coffre d’une citadine, c’est bien. Coulissante pour laisser plus de place au puni qui voyage au milieu derrière, c’est encore mieux. Le réglage électrique en revanche… C’est un peu comme un monte-escalier. En plus d’être lent, les gosses passent leur temps à jouer avec et ça énerve TOUT le monde.

 

Et au volant ?

Le Nissan Ariya offre un étonnant mélange de confort et de dynamisme. Surtout notre modèle e-4ORCE d’essai et ses 306 ch. Le confort de l’ambiance intérieure – le silence, les sièges, la position de conduite – mais aussi le confort de roulement. Entre leur poids élevé et leur hauteur de caisse, les SUV électriques sont souvent assez caricaturaux dans leurs réglages de suspensions, oscillants (arf arf arf) entre trop de souplesse et donc trop de roulis, ou trop de fermeté pour un comportement très sec. L’Ariya a trouvé un bon compromis. Le roulis est présent mais maîtrisé et le comportement dynamique sans être cassant.

Essai Nissan Ariya sur glace arrière

Un dynamisme renforcé en ligne droite par la puissance conséquent et le couple instantané de l’électrique… (vous connaissez la chanson). Et en courbe par le torque vectoring offert par cette double motorisation et son système e-4ORCE. Une technologie intuitive dont nous avons pu tester l’efficacité sur glace. Verdict : efficace ! Ni plus, ni moins qu’un autre système de traction intégrale. Mais surtout très naturel. Forcément un atout sur glace mais l’apport du torque vectoring se fait également (surtout) sentir sur route normale, sèche ou mouillée, dans le sinueux. Un vrai gain en agilité et en confiance.

 

Alors… verdict ?

Présenté à l’été 2020, l’Ariya souffre un peu de son retard à l’allumage. Son lancement a été reporté d’un an à cause de la crise des semi-conducteurs. Et actuellement, un an sur le segment des SUV électriques, c’est une éternité.

Son placement tarifaire n’est pas franchement agressif non-plus mais il a au moins pour lui d’être franchement bien équipé. Notamment avec des choses dont vous ne savez pas (encore ?) que vous avez besoin. Une pompe à chaleur ou un volant chauffant, vous en rêviez ?
Heureusement pour Nissan, grâce à l’image de durabilité véhiculée par la Leaf, certains clients auront attendu l’Ariya car ils voient Nissan comme un constructeur de modèles électriques fiable. Et on sait à quel point la confiance est importante, surtout quand on se jette dans le vide en passant à l’électrique.

Le problème c’est que… malgré le fait qu’il coche toutes les cases, cet Ariya a du mal à nous transporter – Pour une voiture, c’est ballot… – il lui manque ce p’tit truc qui fait la différence. Mais le choix en matière de SUV électrique est désormais pléthorique alors vu les niveaux d’agrément et d’équipement du Nissan Ariya, si son look vous plait, foncez !

En savoir plus à ce sujet :

Nissan Ariya

Année
2023
Prix mini
46400 €
Type de moteur
Électrique
Longueur
4595 mm
Largeur
1850 mm
Hauteur
1660 mm
Poids
2218 kg
Boîte de vitesses
Monorapport
Transmission
Transmission intégrale
Puissance
306 ch
Couple
600 Nm
0 à 100 km/h
5,7 s.
Vitesse max
200 km/h
Temps de charge
n.c. min
Capacité
87
Autonomie
509 km