F1 2024 : la Red Bull RB20 est là

Dernière écurie à dévoiler sa monoplace, Red Bull présente une RB20 radicalement différente de sa devancière. Mais toujours grande favorite...

La rédaction
Publié le : 16 février 2024

La saison 2024 s’apprête à commencer. Oui, on a déjà hâte d’être en 2025 depuis la nouvelle fracassante du transfert de Lewis Hamilon chez Ferrari à l’issue de la saison 2024, qui va nécessairement redistribuer les cartes.

On ne va pas pour autant faire la fine bouche devant les 24 Grands Prix qui nous attendent d’ici-là. Le championnat commencera le 2 mars à Bahreïn. Les essais de pré-saison auront lieu sur le même circuit un peu avant. On devrait donc connaître toutes les monoplaces, ou au moins leur livrée, avant le 21 février.

Pour vous faciliter la tâche, nous mettrons à jour cette page à chaque fois qu’une nouvelle voiture est présentée, donc n’hésitez pas à y revenir.

 

Red Bull RB20

 

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, veuillez accueillir la championne du monde 2024. La voiture au volant de laquelle Max Verstappen décrochera son quatrième titre adopte exactement la même livrée que la RB19 (et que la RB18… et que la RB17… et que la RB16… etc) mais elle développe un nouveau concept étonnamment radical, qui fait déjà très peur au reste de la grille.

Quoique, « nouveau » ? le dessin concocté par l’équipe d’Adrian Newey et Pierre Waché, avec de minuscules prises d’air verticales de chaque côté du cockpit, fait penser aux Mercedes « zéro ponton » de 2022-2023, qui n’ont jamais vraiment fonctionné. Les deux grosses gouttières sur le capot moteur aussi. Red Bull serait-il en train de troller ?

Même si elle sera une nouvelle fois la grandissime favorite, tout n’est pas rose chez l’écurie autrichienne en ce moment. Sergio Perez a souffert l’an passé, amassant moitié moins de points que son coéquipier en dépit de sa deuxième place au championnat. Et surtout, le directeur Christian Horner est empêtré dans une enquête interne dont il se serait bien passé.

 

Mercedes-AMG W15

 

« Nous savons que nous avons une montagne à gravir pour nous battre devant, a reconnu Toto Wolff. Il n’y a pas de miracles dans ce sport. » Voici la nouvelle paire de chaussures de rando noir und argent sur laquelle il compte pour y parvenir : la Mercedes W15, censée corriger tous les défauts de la capricieuse W14.

Mercedes a définitivement renoncé à l’architecture zéro ponton et développé un tout nouveau châssis pour tenter de remédier à l’imprévisibilité du train arrière qui a empêché Hamilton et Russell de viser la victoire l’an passé. Au point que la W14 est devenue la première Mercedes à ne pas en remporter une depuis… 2011. Ça a dû piquer à Brackley.

« Si vous n’êtes pas à l’aise avec la voiture, vous ne pouvez pas en tirer le maximum, a souligné Lewis Hamilton, qui voudra quitter l’écurie sur une bonne note. Une voiture plus stable, plus prévisible nous permettra d’extraire non seulement le potentiel de la voiture, mais aussi le nôtre en tant que pilotes. »

« Nous avons fait des progrès sur les caractéristiques les plus vicieuses de la W14 au fil de l’année dernière, a renchéri George Russell. Mais nous devions encore composer avec une fenêtre opérationnelle étroite, en dehors de laquelle la voiture devenait difficile à conduire. Si nous pouvons continuer à élargir cette fenêtre, cela nous donnera confiance à nous autres pilotes et dès lors, les chronos suivront plus facilement. »

Assez facilement pour recoller aux Red Bull ? Sur le temps le dira. « Il n’y a pas de boules de cristal dans ce sport, a ajouté Wolff. Mais nous allons voir quel est l’écart que nous cherchons à combler.Notre ambition est forte et nous sommes prêts à tout donner. »

 

McLaren MCL38

 

McLaren avait déjà dévoilé sa livrée 2024, avec encore plus de noir et la touche de bleu en moins (snif). Voici la monoplace qui va avec, la MCL38. Toujours pilotée par les très rapides Lando Norris et Oscar Piastri, elle tentera de confirmer le retour de Woking parmi les top teams, après une saison 2023 achevée en trombe.

« Ce qu’il y a de formidable dans ce sport, c’est sa compétitivité, rappelle Zak Brown, patron de l’écurie. C’est pour cela que nous devons rester réalistes puisque chaque équipe aura fait des progrès à l’intersaison. Le vrai test pour savoir si nous avons fait des pas dans la bonne direction, ce sera les qualifs à Bahreïn. Nous sommes impatients de courir à nouveau, mais nous savons qu’une longue saison nous attend et qu’il nous reste beaucoup de travail pour nous assurer de capitaliser sur les progrès que nous avons faits tout au long de 2023. »

 

Ferrari SF-24

 

La grille 2024 s’égaie enfin d’une dose de rouge. Et pas n’importe quel rouge : celui, mat, de la Ferrari 499P victorieuse aux 24 Heures du Mans 2023. Dites bonjour à la Ferrari SF-24, 70e monoplace de F1 de l’histoire de la Scuderia. Une histoire passionnante, dont un certain Lewis Hamilton fera bientôt partie.

En attendant, Charles Leclerc et Carlos Sainz attendront beaucoup d’une voiture conçue dans la droite ligne de sa devancière, au volant de laquelle tous deux avaient trouvé d’excellentes sensations en fin de saison. En plus d’être relativement fiable (4 abandons sur panne mécanique), la SF-23 n’avait pas grand chose à envier à la Red Bull sur un tour (7 pole positions). C’est son rythme en course qui laissait souvent à désirer. La SF-24 promet d’être une voiture « facile à conduire » et « qui réagit de façon prévisible », donc plus facilement exploitable par ses pilotes… et par les stratèges de la Scuderia, régulièrement hors-sujet en 2023.

Ferrari avait tenu le même discours à propos de la 499P des 24 Heures du Mans, et force est de constater que cela leur avait plutôt réussi.

Lewis Hamilton suivra tout ça de près.

 

Visa Cash App RB VCARB 01

 

L’écurie-sœur de Red Bull aura fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines à cause de son changement de nom pour 2024 : fini AlphaTauri (ex-Toro Rosso, ex-Minardi), place à… Visa Cash App RB. Comme c’est très laid une plaie à prononcer, il va bien falloir que les commentateurs se mettent d’accord sur un surnom ou un acronyme. Peut-être celui que l’écurie à choisie pour sa nouvelle nomenclature en baptisant sa monoplace VCARB ?

Les couleurs de cette dernière rappellent en tout cas beaucoup celles de l’époque Toro Rosso. Sous tout ce bleu, ce blanc et ce rouge, il y a bien un peu de carbone brut mais c’est déjà beaucoup plus joyeux sur toutes les autres monoplaces dévoilées jusqu’à présent. Rien que pour ça, merci.

Il se dit que l’écurie désormais dirigée par le Français Laurent  Mekies (directeur technique de Toro Rosso dans les années 2000 et directeur-adjoint d’équipe de Ferrari ces dernières années) compte maximiser les synergies techniques avec Red Bull pour remonter dans la hiérarchie après une campagne 2023 difficile, achevée à la huitième place. Daniel Ricciardo et Yuki Tsunoda, qui lorgnent tous les deux un volant chez la maison mère, ne s’en plaindront certainement pas.

 

Alpine A 524

 

 

En 2021, Alpine s’était donné 100 Grands Prix pour accrocher le top 3 du championnat. On ne remuera pas le couteau en allant rechercher les grandes promesses annuelles de l’époque où l’écurie s’appelait encore Renault… On en est désormais à 66 courses et, malgré quelques coups d’éclat comme la victoire d’Esteban Ocon au Grand Prix de Hongrie 2021, l’équipe française continue de végéter désespérément au milieu du peloton, laissée sur place en 2023 par McLaren et Aston Martin.

Résultat, elle n’a pas attendu la fin de la saison pour remercier l’ensemble de son état-major. Avec désormais Philippe Krief au poste de PDG de la marque (à la place de Laurent Rossi), Bruno Famin en directeur d’écurie (remplaçant Otmar Szafnauer) et Matt Harman au poste de l’ancien directeur technique Pat Fry, Alpine a complètement redessiné sa voiture pour la prochaine saison, au point que l’A524 d’Ocon et Gasly ne conserve plus que le volant de sa devancière.

La livrée est elle aussi radicale. Tout le paddock a certes réduit la surface de peinture depuis l’année dernière pour tenter de pallier le poids de ces énormes F1 hybrides, mais Alpine s’est surpassé. Il ne reste quasiment plus de bleu dans cet océan de carbone noir, et la présence de la couleur historique est essentiellement assurée par le logo du sponsor titre BWT, au milieu du rose. Sans parler du fait que les caméras de télévision détestent ces monoplaces sombres… Comme l’an dernier, il y aura apparemment une version un peu plus rose sur certains Grands Prix.

Allez les Bleus quand même.

 

Sauber C44

 

Si vous y tenez, vous pouvez aussi l’appeler Stake F1 Team Kick Sauber C44. Eh oui, l’ancien sponsor titre Alfa Romeo a cédé la place à une plate-forme de paris en ligne et une autre de streaming. Et la magnifique livrée rouge sang à du vert fluo – la même peinture que pour les tests en soufflerie ? –, toujours associé à du noir. L’avantage, c’est qu’on la verra dans le noir si les projecteurs tombent en panne à Singapour… Pour plus de classicisme, revenez en 2026, une fois que Sauber sera définitivement devenu Audi.

Au volant, on retrouvera pour la troisième année de suite Valtteri Bottas et Zhou Guanyu. Tout le monde va devoir se cracher dans les mains pour faire mieux qu’en 2023, où l’écurie a terminé neuvième du classement et n’a donc battu que Haas, avec deux huitièmes places pour meilleurs résultats.

Les deux pilotes feront également de leur mieux pour impressionner le patron Andreas Seidl, et rester à bord à l’arrivée d’Audi.

 

Williams FW46

 

Voilà à quoi ressemblera la nouvelle Williams FW46, qui sera pilotée comme sa devancière par Alex Albon et Logan Sargeant.

Dévoilée à New York (qui dit pilote américain, dit fans américains),cette livrée n’est pas trop dépaysante par rapport à la précédente. On retrouve la dominante bleue et la boîte à air en forme de pile Duracell. Un liseré rouge et blanc rappelle la nationalité anglaise de l’écurie, dont les dernières saisons pourraient faire oublier qu’elle compte à son palmarès 9 titres constructeur, sept titres pilote et 114 victoires.

« Dans la foulée d’une année très positive, nous espérons poursuivre nos progrès en 2024, en travaillant dur pour faire de grands pas en avant en performance, a déclaré Alex Albon. Nous avons demandé beaucoup à l’équipe et à l’usine pour emmener cette voiture là où elle doit être, et nous avons aussi légèrement modifié sa philosophie, donc j’ai hâte de savoir si nous pouvons améliorer certaines de ses caractéristiques historiques. Il faudra adapter notre style de conduite mais je pense que ce sera un changement bienvenu. »

« Depuis que j’ai rejoint Williams il y a un an, j’ai vu cette équipe se surpasser pour faire face à de nombreux défis et conquérir la septième place du championnat, qui voulait dire beaucoup pour nous tous, s’est réjoui quant à lui le directeur de l’écurie James Vowles. Nous avons aussi montré au monde que nous sommes en train de bâtir les fondations pour aller plus loin. Bien sûr, il y a encore beaucoup de chemin à faire ensemble mais je connais nos fans, nos partenaires et tout le monde au siège de Grove donne tout ce qu’il a pour créer une nouvelle histoire à cette équipe légendaire. »

 

Haas VF-24

 

Haas est la première des 10 écuries à avoir dévoilé son nouveau look pour la saison 2024. Et oui, c’est probablement la seule fois cette saison où les mots « Haas » et « premier » figureront dans la même phrase.

L’équipe est coutumière de cette précocité. On retrouve une variation sur la livrée noir-blanc-rouge de l’an passé, où le noir a désormais recouvert le museau et les pontons. Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen croisent déjà les doigts pour que cette VF-24 soit un peu plus rapide que la VF-24, ou plutôt qu’elle ne s’effondre plus en course. Et Netflix pleure encore le départ du directeur Günther Steiner et de son langage fleuri.

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