Le favori dans l’état actuel de la grille. Vainqueur de deux Grands Prix (dont une leçon de stratégie à Singapour en 2023, l’unique course ayant échappé aux Red Bull), auteur de cinq pole positions, Sainz est la constance même. Il ferait un coéquipier hautement recommandable pour George Russsell. Et comme en plus c’est Hamilton qui le met de facto au chômage l’an prochain, ce ne serait que justice.

Eviscéré par Verstappen lors de son passage chez Red Bull (demandez à Sergio Pérez ce qu’il en pense), le Thaïlandais a complètement relancé sa carrière et sa réputation chez Williams. Deux ans d’une solidité à toute épreuve au volant d’une monoplace de milieu de grille ont montré qu’il était prêt pour un volant dans un top team. D’autant que la négociation aurait lieu en terrain balisé puisque Williams, motorisé par Mercedes, est dirigé depuis 2023 par James Vowles, ancien bras droit de Toto Wolff chez les Gris.

Écarté par McLaren fin 2022 après deux saisons compliquées, la carrière de Ricciardo paraissait terminée. Mais Red Bull l’a rapidement repris sous son aile en tant que troisième pilote en souvenir du bon vieux temps. Et lorsque Nyck de Vries a été à son tour viré par l’écurie-sœur Alpha Tauri à l’été 2023, l’Australien a réalisé un retour très convaincant face au véloce Tsunoda. Ricciardo n’a donc pas perdu son coup de volant. Et comme Red Bull ne l’a toujours pas appelé pour remplacer Sergio Pérez face à l’ogre Verstappen (dont il fut le coéquipier le plus valeureux entre 2016 et 2018), ce serait une belle rédemption pour lui de se retrouver au volant d’une Mercedes.

Quand on voit les difficultés rencontrées par Sergio Pérez face à Verstappen chez Red Bull, on réalise rétrospectivement à quel point Bottas a été bon lors de ses cinq ans chez Mercedes dans l’ombre de Hamilton. Très rapide en qualifs (20 pole positions, et un record de 103 qualifications consécutives dans le top 10), fiable en course à défaut d’être flamboyant en combat rapproché, on pouvait compter sur lui pour jouer la victoire (il en a signé 10, excusez du peu) lorsque Lewis avait un jour sans, et pas seulement. Un lieutenant irréprochable, dont la récompense n’aura été qu’une succession de contrats d’un an. Allez, Toto, il est temps de te faire pardonner cette ingratitude : la campagne Bring Back Bottas débute aujourd’hui.

Vous saviez qu’il figurerait dans cette liste. Alonso a peut-être dépassé l’âge de la retraite, mais il a (encore) prouvé la saison dernière qu’il restait l’une des références de la discipline, presque deux décennies après son dernier titre. Mercedes ne pouvait être une option pour lui tant que son meilleur ennemi Hamilton était dans la place (il y en a qui ont essayé de les faire rouler dans la même équipe, ils ont eu des problèmes). Mais maintenant que Hamilton est sur le départ, pourquoi pas ? L’Espagnol s’entend de surcroît très bien avec Russell, donc il n’y aurait (peut-être) pas de de psychodrame cette fois. Et si c’était El Plan depuis le début ?

S’il y en a qui doit rager à l’heure où nous écrivons ces lignes, c’est bien Norris. Mettez-vous à sa place : aucun baquet ne se libère dans l’un des trois top teams, vous signez un nouveau contrat pour rester là où vous êtes pour quelques années de plus… et SIX JOURS plus tard, tout se débloque. Après, on sait ce que valent les contrats en F1, et peut-être le sien comprend-il une clause ad hoc. Si Mercedes le veut vraiment, un très gros chèque pourrait aider à convaincre McLaren de se séparer de son enfant chéri. On a déjà vu des choses plus surprenantes en F1. Hier, par exemple.

Même combat que Norris : vous prolongez votre bail et quelques jours après, vous apprenez que vous allez partager votre belle voiture rouge avec le pilote qui détient la plupart des records de la Formule 1. Toto Wolff a fait savoir plusieurs fois que Leclerc serait le bienvenu chez Mercedes après un éventuel départ de Lewis. On va vite voir si ça se vérifie…

Alors ça, ce serait beau. Hamilton disait que Vettel reviendrait en F1 : voilà une occasion en or de le prendre au mot. Le quadruple champion du monde n’a quitté le paddock que depuis un an, et le frisson de la course lui manque forcément un peu. À 36 ans, un come-back chez Mercedes, comme son mentor Michael Schumacher, ça pourrait le gratter. Nous, en tout cas, oui.

Ce serait un beau clin d’œil du destin. Non seulement Mick Schumacher était le pilote de réserve de Mercedes en 2023, mais ce fut la dernière équipe de son père. Évidemment, ses deux ans chez Haas ont coûté cher en carbone, mais on n’a toujours pas vu le champion F3 2018 et champion F2 2020 au volant d’une vraie monoplace en F1. Là aussi, ce serait justice : Michael Schumacher avait dû laisser la place à Lewis Hamilton à l’issue de la saison 2012, juste avant que Mercedes devienne l’écurie à battre.

A remporté le titre en 2016… et en a eu plein le dos, ce qui l’a conduit à annoncer sa retraite dans la foulée. Mais après maintenant huit ans à jouer les influenceurs/youtubeurs/hommes-sandwichs, ce serait l’occasion pour Rosberg de montrer définitivement que sa couronne n’est pas seulement due à un concours de circonstances. Ou au moins de mettre le maximum de bâtons dans les roues de Hamilton, comme à la grande époque. Et puis s’il conduit sa Rimac Nevera comme elle le mérite, il a dû garder la forme.

Imaginez : on est en novembre 2024 et Red Bull est dernier au classement constructeurs, faute d’avoir marqué le moindre point au cours de de la saison. Sergio Pérez mène 23 à 0 dans le duel contre son coéquipier, en qualifs comme en course. Adrian Newey en a marre des voitures et part dessiner des fusées pour SpaceX. Non mais imaginez…

On ne peut pas complètement exclure l’hypothèse que d’ici quelques semaines, Lewis se réveille un beau matin en se demandant ce qu’il va faire dans cette galère. Ferrari a beau être l’équipe la plus mythique de la Formule 1, on parle quand même d’une écurie dont le dernier titre remonte à 2008, et dont les stratèges donnent des cours du soir chez Pinder. Une accolade avec Toto et hop, la vie reprendrait son cours en 2025. En supposant que Red Bull soit à portée de tir, évidemment.