Adrian Newey chez Aston Martin, c’est fait !

Faut-il déjà féliciter Aston pour les deux titres 2026 ?

Jason BARLOW
Publié le : 10 septembre 2024

Aston Martin vient-il de tuer le suspense pour l’attribution des titres pilotes et constructeurs 2026 ? Peut-être pas quand même, mais l’écurie de Lawrence Stroll vient de poser une sérieuse option sur un destin de top team : Adrian Newey, le cerveau le plus convoité de l’histoire de la discipline, a signé chez les Verts.

Un temps pressenti chez Ferrari dans le sillage de Lewis Hamilton, Newey rejoint officiellement Aston Martin en tant que directeur technique associé. Il devient par la même occasion actionnaire de l’écurie.

Fort d’un total de 25 (VINGT-CINQ) titres pilotes et constructeurs en bientôt quarante ans de carrière, avec Williams (Mansell, Prost, Hill, Villeneuve), McLaren (Häkkinen) puis Red Bull (Vettel, Verstappen), la superstar des ingénieurs F1 commencera concrètement à travailler pour Aston Martin à partir de mars 2025. Juste à temps pour mener le développement de la monoplace 2025 dans un contexte qu’il affectionne particulièrement : celui d’un changement de réglementation technique, marqué notamment par une électrification croissante des voitures.

« Il est probablement le meilleur du monde dans son domaine, salue Lawrence Stroll, propriétaire d’Aston Martin. Il a conquis largement plus de titres mondiaux que n’importe qui. C’est un gentleman, c’est un gagnant, c’est un compétiteur, il a la passion et l’envie de gagner. Aucune autre écurie de F1 n’est aussi impatiente que nous de se projeter dans le futur. Nous ne pourrions donc pas être plus heureux qu’Adrian nous rejoigne. »

Newey dit que c’est une visite des installations Aston Martin de Silverstone au mois de juin qui l’a convaincu. Voilà trois ans qu’il discutait avec Stroll, avant que les choses s’accélèrent en avril lors du Grand Prix du Japon, quand il a décidé qu’il était temps de quitter Red Bull pour un nouveau défi.

« La passion, l’engagement et l’enthousiasme de Lawrence font chaud au coeur », admet Newey, dont on dit qu’il regrette le contact direct qu’il avait avec feu Dietrich Mateschitz, propriétaire de Red Bull. « Il est très persuasif. Il y a vingt ans, ceux qu’on appelle les directeurs d’écurie étaient en fait les propriétaires. Dans l’ère moderne, Lawrence est unique en ce qu’il est le seul propriétaire actif, et cela apporte un sentiment différent, un retour au modèle d’antan. Par ailleurs, jamais on ne m’avait proposé d’être actionnaire et associé. C’est donc devenu un choix tout à fait évident. »

Newey est un formidable compétiteur et certainement pas un sentimental, mais on sent aussi que qu’il espère que son départ chez Aston Martin lui permettra de retrouver un climat plus serein après les sanglantes luttes intestines chez Red Bull entre Christian Horner et le clan Verstappen. C’est un homme qui fait confiance à son instinct, et le projet Aston Martin lui parle. Il faut dire que l’écurie peut désormais compter sur des installations de pointe parmi lesquelles une soufflerie, la première 100 % nouvelle en F1 depuis vingt ans, qui doit ouvrir début 2025.

« Les ressources ici sont tout simplement stupéfiantes, explique Newey à propos du QG d’Aston Martin F1. Ce n’est pas chose facile de construire une usine en partant de rien et d’y faire régner une atmosphère accueillante, chaleureuse et créative. Après tout, c’est pour çaque nous sommes là, pour essayer d’être créatifs et d’avoir une bonne communication. J’ai vu d’autres installations récentes où l’on ne peut pas en dire autant. »

« Ils ont tous les éléments clés d’infrastructure nécessaires pour faire d’Aston Martin une écurie championne du monde, et j’ai hâte de les aider à atteindre cet objectif. Les règles 2026 sont une occasion puisque c’est un nouveau départ pour tout le monde. Serons-nous capables de capitaliser dessus ? Il est trop tôt pour le dire. »

Newey prendra la tête d’une équipe technique qui comprendra notamment l’ancien motoriste Mercedes Andy Cowell, l’ancien aérodynamicien Red Bull Dan Fallows et l’ancien ingénieur châssis Ferrari Enrico Cardile. Une véritable dream team à laquelle on peut ajouter Fernando Alonso, double champion du monde, qui a souvent été le plus redoutable adversaire des McLaren de Newey puis de ses Red Bull. Autant dire qu’avec le changement réglementaire qui se profile, Aston Martin fait désormais figure de poids lourd du paddock.

Top Gear
Newsletter

Recevez les dernières news, tops et exclusivités sur votre adresse e-mail.

Je m'inscris