La Pagani Huayra Tricolore coûte 5,5 millions d’euros

Un roadster de 840 ch aux couleurs de la patrouille acrobatique de l'armée de l'air italienne, limité à trois exemplaires

La rédaction
Publié le : 21 décembre 2020

La Zonda Tricolore, ça vous dit quelque chose ? Dévoilée en 2010, cette Zonda Roadster à 1,3 million d’euros célébrait le cinquantième anniversaire des Frecce Tricolori (« les flèches tricolores »), la patrouille acrobatique de l’armée de l’air italienne. Une décennie plus tard, Pagani refait le coup avec une Huayra spéciale pour le soixantième.

La Zonda Tricolore était censée être en exemplaire unique mais, flairant la bonne affaire, Pagani en avait fait trois, juste au cas où. La Huayra Tricolore sera également limitée à trois exemplaires, facturés chacun 5,5 millions d’euros. Eh oui, tout augmente, ma bonne dame… Si cela peut vous consoler, ils ne seront pas bêtement numérotés un, deux et trois, mais zéro, un et dix, en référence aux postes stratégiques au sein de la patrouille. Le numéro un est le leader, le numéro dix le « charognard » (placé juste derrière, qui se sépare de la formation dans les séquences les plus spectaculaires) tandis que le zéro fait référence au commandant, qui supervise les démonstrations depuis le sol mais aussi l’ensemble des entraînements.

Pagani ne s’est pas contenté d’une bande vert-blanc-rouge sur les ailes pour évoquer les Aermacchi MB-339 des Frecce Tricolori. Ainsi, le package aéro est inédit. La lame avant est plus proéminente, pour améliorer l’appui, tandis que le museau et la prise d’air dorsale ont été redessinés pour augmenter le débit d’air frais vers le moteur. Le diffuseur a été revu et le nouvel aileron arrière, dont les supports reprennent la forme de la dérive de l’Aermacchi, procurent « un parfait équilibre aérodynamique » en compensant le surcroît d’appui à l’avant.

Le clin d’œil le plus étonnant au MB-339 est un tube de Pitot. Sur les avions, cette sonde en forme de petit tube coudé sert à mesurer la vitesse. Sur la Huayra Tricolore, il trône au milieu du capot avant, relié à un compteur au sommet de la console centrale qui indique la vitesse en nœuds (en plus du tachymètre conventionnel pour éviter de se les faire au cerveau, les nœuds).

Les trois voitures revêtent la même livrée : une bande tricolore sur les ailes, des logos de la patrouille un peu partout, de la fibre de carbone bleue brute et des jantes turbine diamantées (20 pouces à l’avant, 21 à l’arrière) à l’intérieur également bleu. On retrouve cette couleur à bord, sur la sellerie cuir et les inserts en aluminium anodisé.

Le V12 6,0 l biturbo AMG a été porté pour l’occasion à 840 ch et 1 100 Nm, soit 33 ch de plus et un couple identique à la Pagani Imola, variante radicale de la Huayra présentée début 2020. Toute ceci passe toujours aux seules roues arrière via une boîte robotisée mono-embrayage (35 kg plus légère qu’une double embrayage, selon Pagani) et un différentiel électromécanique. Grâce à un châssis alliant titane et composites carbone, le V12 n’aura que 1 270 kg à remuer (20 de plus que sur une BC Roadster).

Pfiou.

 

 

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