Avec ses V12 AMG, Pagani est à l’origine de certaines des plus belles bandes-son automobiles des vingt dernières années. Si vous n’en êtes pas encore convaincu, allez donc (re)voir l’essai de la Zonda R dans Top Gear par un certain J. Clarkson…

Ce n’est pas du tout la musique dont il est question ici.

En effet, au cas où l’orchestre derrière Horacio sur la photo ne vous aurait pas déjà mis la puce à l’oreille, on parle de vraie musique. Quand Pagani a présenté sa nouvelle Utopia à quelques heureux élus sous les voûtes du Teatro Lirico de Milan, il a ensuite laissé la scène à l’orchestre symphonique du conservatoire de la ville. Normal.

Mais juste avant, M. Pagani « s’est assis au piano et a joué les premières notes d’un air qu’il avait composé dans ses jeunes années », que l’orchestre a repris et brodé.

Le compositeur et pianiste milanais Vincenzo Parisi a expliqué avoir développé « trois thèmes créés par Horacio Pagani au début des années 1980 » en « un arc narratif qui célèbre l’histoire de l’ingénieur, des pampas d’Argentine jusqu’aux premières voitures qu’il a conçues et à la création de la toute nouvelle Pagani Utopia ». Dire qu’on était tout fiers d’avoir réussi à terminer le solo de Free Bird dans Guitar Hero…

Là, vous êtes sûrement curieux d’entendre à quoi ressemble une composition classique inspirée et écrite par un constructeur de supercars. Si ce n’est pas le cas… ben retournez écouter du Jul, que voulez-vous qu’on vous dise ?

Pour écouter la symphonie en question, c’est par ici sur Spotify., mais vous devriez également la trouver sur Amazon ou Youtube Music en fonction de votre chapelle. Et attention, encore une fois, c’est de la vraie musique. Ne vous attendez pas à entendre un violon imiter des pneus qui crissent ou un basson singer un V12.

Après la prestation des musiciens, c’est un Horacio Pagani tout chose qui les a remerciés. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours que l’orchestre symphonique de Milan met votre biographie en musique.

« C’était très émouvant d’apparaître sur cette scène et de jouer les notes que j’ai écrites jeune homme, a déclaré Horacio. Et c’était un privilège de le faire au côté de l’orchestre symphonique du conservatoire de Milan. Je suis immensément reconnaissant à Vincenzo Parisi. Il a commencé avec une simple cassette et un magnétophone, mais il a réussi a en extrapoler une oeuvre pour 48 musiciens. Je n’ai jamais étudié la musique. Je me suis juste assis au piano jusqu’à ce que j’arrive à exprimer ce que j’avais à l’esprit, des airs dont je n’aurais jamais imaginés qu’ils soient joués un jour comme cela. Mais cette musique a un maintenant un nom : Utopia. »