Mais comment voulez-vous qu’on s’y retrouve, aussi. Juste après avoir dévoilé la nouvelle 911 (type 992) en versions Carrera S et 4S, une gamme cohérente donc, Porsche dévoile une autre nouvelle 911. Sauf qu’il s’agit d’un modèle de la génération précédente, la 991. Et qu’il n’est pas homologué sur la route. Oui, on s’y perd un peu.
Dans le jargon, on appelle ça « faire une Zonda ». Ce qui signifie, selon le Larousse, « continuer à décliner son ancienne voiture de sport dans des versions encore plus radicales alors que la nouvelle est sortie. » Autrement dit, entre le lancement de la 992 et la construction de quelques dizaines de 935 et de Speedster pour alimenter la spéculation, Porsche a trouvé le temps de transformer sa 911 GT2 RS en un monstre exclusivement homologué sur circuit. Voici la Clubsport, qui sera construite à seulement 200 exemplaires.
Dépouillée de son siège passager et d’une bonne partie de son habitacle, elle conserve le flat-six 3.8 biturbo de 700 ch de la version routière, ainsi que sa boîte PDK à sept rapports, toujours reliée aux seules roues arrière. Roues arrière qui sont désormais chaussée de slicks de 310 mm de large, et plaquées au sol par l’un des plus gros ailerons jamais vus à l’arrière d’une Porsche.
La marque n’a pas chiffré l’appui aérodynamique. En revanche, on sait que la Clubsport est 155 kg plus légère que la GT2 RS de route. Elle n’en conserve pas moins la climatisation et toutes les aides électroniques ultrasophistiquées de cette dernière (configurables via des molettes sur le volant carbone). En revanche, elle délaisse les disques en céramique pour de bons vieux freins acier.
Comme toute Porsche évidée et inutilisable sur la route, la Clubsport est évidemment beaucoup plus chère que la voiture dont elle dérive. Comptez 405 000 € soit 25 % de plus qu’une GT2 RS. Les premières seront livrées en mai 2019. Libre alors aux heureux propriétaires d’aller détruire leurs amis en track days, voire « lors de courses d’envergure internationale » les encourage Porsche.
« Nous discutons actuellement de façon très constructive avec SRO (Stéphane Ratel Organisation, qui a notamment mis sur pied les Blancpain GT Series, NDLR) », a déclaré le Dr Frank-Steffen Walliser, vice-président de Porsche en charge de la compétition et des GT.
Le chant du cygne qu’il fallait à la 911 type 991, donc. Cette fois, c’est vraiment la dernière.