La nouvelle Renault 5 « doit être une voiture populaire »

La dream team du style Renault se livre sur la réincarnation de la R5 et l'avenir des marques du groupe

Jason BARLOW • Niels de GEYER
Publié le : 22 janvier 2021

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Comment cette « Renaulution » va-t-elle affecter la façon dont travaillent les départements design de chacune des marques ?

Laurens van den Acker : J’y réfléchis depuis déjà plus d’un an. Avec la perspective de l’arrivée de Luca, j’avais le pressentiment que nous basculerions vers une organisation par marque. Nous avons donc maintenant un directeur du design pour chacune d’entre elles, Gilles [Vidal] pour Renault, Alejandro [Mesonero-Romanos] pour Dacia, Antony Villain pour Alpine, et Patrick Lecharpy pour Mobilize. Nous avons cloisonné les équipes, qui ont chacune la main sur toutes les disciplines. Ce sont quatre marques différentes au sein d’un même atelier Renault Design.

Depuis combien de temps planchez-vous sur cette idée de » supergroupe » de designers ?

LvdA : Les choses ont considérablement accéléré avec l’arrivée de Luca. Nous avons dû nous aligner sur ses idées et il est devenu évident qu’il voulait créer des marques et des business units. La question suivante était : qui placer à la direction de ces marques ? Cela a été l’occasion d’y réfléchir avec lui et de déterminer qui seraient les personnes idéales. À notre grande joie, cela s’est fait très vite. Les designers veulent être là dès qu’il y a du changement. C’est dans le chaos ou la tourmente que l’on peut vraiment avoir un impact. J’ai admiré le courage qu’ils ont eu de nous rejoindre, je suis absolument ravi qu’ils l’aient fait, et j’ai hâte de travailler avec eux. Jusqu’à présent, c’était génial.

Ont-ils été difficiles à convaincre ?

LvdA : Ma première question à Gilles a été, tu es sûr de vouloir venir ? Parce que nous avons un sacré défi devant nous. En fait, ça me fait encore bizarre de le voir déambuler dans nos studios, j’ai toujours envie de vérifier qu’il n’est pas en train de prendre des photos avec son smartphone. Quand à Alejandro, j’ai travaillé avec lui il y a dix ans et il est parti au bout d’un an : j’ai toujours eu l’impression que c’était à cause de moi… [sourires] Il a mené une carrière fantastique chez Seat et entretient une relation très forte avec Luca.

Alejandro Mesonero-Romanos : J’ai commencé à discuter avec Laurens et Luca en juin dernier, et ils m’ont expliqué leurs projets et leurs ambitions pour le groupe. Je ne me suis pas trop fait prier. Dacia a un immense potentiel, nous pouvons faire des produits très rationnels avec ce qu’il faut d’émotions, et y ajouter beaucoup de contenu. C’est un énorme challenge, bien sûr, mais c’est ce qui motive les designers, faire des choses différentes. J’en savais un peu sur le projet avec Gilles, et je connais très bien Luca. Nous ferons des autos formidables, je n’ai aucun doute là-dessus.

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