L’IA peut détecter vos émotions et vous aider à déstresser

Si une IA finit par prendre le contrôle de la planète, Rimac n’y sera sûrement pas pour rien. « Le monitorage du conducteur [via la caméra embarquée] est un autre défi, explique Sacha. L’IA surveille son regard, la position de sa tête, etc. Nous travaillons actuellement sur la reconnaissance des émotions. Pour nous, les niveaux de peur et de stress sont des données importantes car ils se ressentent directement sur les capacités cognitives. »

Mettons que vous deveniez un peu chaud sur un tour rapide de votre circuit favori, et que vous commenciez à surconduire dangereusement. La voiture vous ‘informerait’ alors immédiatement qu’elle a détecté du stress, et qu’elle veut reprendre les commandes. « Nous devons réagir en moins d’un centième de milliseconde, nous dit Sacha. Quand un humain détecte un danger, il lui faut plus d’une seconde pour réagir. Avec l’IA, ça peut prendre un centième de milliseconde. »

Une différence qui peut être décisive. « Une seconde à 300 km/h, c’est 83 m. C’est beaucoup. Détecter un objet ne suffit pas, il faut anticiper ce qui va se passer, et on doit donc prévoir en temps réel la trajectoire de la voiture en mouvement. Pour ce faire, nous avons besoin de localiser le véhicule au centimètre près sur un circuit. C’est pour ça que nous n’utilisons pas le GPS. »