Ford Puma

On ne voudrait pas passer d’emblée pour des vieux schnocks aigris, mais celle-là nous a fait mal. Un cas d’école de « c’était mieux avant ». En 1997, Ford rhabille la modeste Fiesta de l’époque dans une ravissante carrosserie deux portes, confie la mise au point au génie des châssis Richard Parry-Jones, et la conception d’un pétillant 1.7 125 ch à Yamaha. La Puma fait l’unanimité, pas forcément par son style (chez TopGear, si) mais au moins par sa conduite, et elle éclipse instantanément l’Opel Tigra, pas moche mais basée sur la désastreuse Corsa B. On se rappelle aussi de la pub avec le clone numérique de Steve « Bullitt » McQueen. La Puma a été euthanasiée en 2002, et jamais remplacée.

Avance rapide jusqu’en 2019. Les petits coupés n’existent plus. Les citadines ne donnent plus naissance à des carrosseries deux portes, bien au contraire : elles engendrent des SUV. Parmi lesquels aujourd’hui la Puma, deuxième du nom. Certes, l’exercice semble plutôt réussi dans le genre (il ne sera pas très compliqué de faire oublier l’EcoSport), et on peut faire confiance à Ford pour que ce soit l’un des plus amusants à conduire sur le marché. Mais comment ne pas être nostalgique de la Puma, la vraie ? Heureusement, la formidable Fiesta ST est là pour nous consoler… pour l’instant.