f1

Max Verstappen est champion du monde de F1 2021

Au dernier tour du dernier Grand Prix, Max Verstappen a conquis sa première couronne à l'issue d'un final sous haute tension

La rédaction
Publié le : 13 décembre 2021

C’est un duel de titans qui s’est conclu dimanche à Abou Dabi. Au terme de l’une des saisons les plus disputées de l’histoire et assurément la plus passionnante de l’ère hybride, Max Verstappen a été sacré champion du monde pour la première fois de sa carrière, au volant de sa Red Bull à moteur Honda, face à Lewis Hamilton et sa Mercedes.

À 24 ans, il devient le premier Néerlandais titré en Formule 1, et le quatrième plus jeune champion de l’histoire derrière Fernando Alonso, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel. Un succès obtenu après un Grand Prix chaotique, à l’image d’une saison où le suspense aura duré jusqu’au dernier tour.

Les deux candidats au titre abordaient la manche finale à égalité parfaite au classement. Ce n’était arrivé qu’une seule fois auparavant en 71 saisons de F1, en 1974, à l’issue d’un championnat beaucoup moins long et au barème moins généreux. Samedi, Verstappen s’adjugeait la pole avec presque 4 dixièmes d’avance sur son rival. Mais au feu vert, c’est Hamilton qui prend le meilleur envol, malgré ses pneus « medium » plus durs que les « soft » du pilote Red Bull.

Quelques virages plus loin, première controverse quand Verstappen plonge à l’intérieur, obligeant Hamilton à sortir de la piste pour l’éviter. Comme un air de déjà vu… Le Britannique saisit l’occasion pour couper la chicane et accroître son avantage. Juste retour des choses, semblent estimer les commissaires qui s’empressent de clore l’incident.

Les deux hommes ravitaillent tôt pour ce qui aurait dû être leur seul arrêt de la course. Mais Hamilton ressort derrière la deuxième Red Bull de Perez, qui contient magistralement le septuple champion du monde pour permettre à Verstappen de lui reprendre 7 s.

La Mercedes semble cependant conserver un net avantage en rythme de course et Hamilton creuse à nouveau l’écart quand la virtual safety car est déployée pour dégager l’Alfa Romeo accidentée d’Antonio Giovinazzi. Red Bull, qui n’a plus rien à perdre, en profite pour rappeler Max aux stands et le chausser de gommes fraîches. On ne sait jamais… Mercedes laisse Hamilton poursuivre sa course. Il navigue 18 s devant, il reste 20 tours.

Tout en cajolant ses pneus comme à son habitude, le Britannique parvient à maintenir un écart de 10 s avec son poursuivant. La course, et le titre, semblent joués. « Il nous faudrait un miracle », déclare un Christian Horner désabusé sur le muret des stands.

Le team manager de Red Bull ne croit pas si bien dire. Quelques minutes plus tard, Nicholas Latifi met sa Williams dans le mur et provoque l’entrée en piste de la voiture de sécurité, la vraie. Tandis que le peloton se regroupe, Verstappen repasse une troisième fois par les stands pour chausser un nouveau train de pneus soft. On ne sait jamais…

C’est là que le directeur de course Michael Masi décide de souffler sur les braises une énième fois cette année. Il interdit d’abord aux voitures reléguées à un tour de dépasser la voiture de sécurité pour recoller à l’arrière du peloton, donnant à Hamilton un matelas de cinq retardataires entre lui et Verstappen. Puis il change d’avis et les cinq voitures se dédoublent, laissant Hamilton à la merci de Verstappen et de ses gommes fraîches si la course reprend.

Et la course reprend. Pour un tour. Un seul tour pour décider si c’est Hamilton qui empochera sa huitième couronne, devenant le seul pilote le plus titré de l’histoire devant Schumacher, ou si Verstappen parviendra à décrocher sa première, mettant fin à la domination de Mercedes depuis 2014. Hamilton défend chèrement sa peau, mais ses pneus à l’agonie l’empêchent de riposter quand « Super Max » lui fait – proprement, cette fois – l’intérieur dans le virage 5, avant de prendre le large jusqu’au drapeau à damier. On n’avait pas vu un final aussi haletant depuis le premier titre de… Hamilton en 2008, là aussi au dernier tour du dernier Grand Prix.

Piquée au vif après sept années d’hégémonie absolue, Mercedes porte deux réclamations devant les commissaires, rejetées dans la soirée. Max est définitivement champion…. sous réserve d’un ultime appel.

Hamilton aurait-il dû rendre la première place après avoir coupé au premier tour ? Mercedes a-t-elle commis une erreur fatale en laissant Hamilton en piste pendant la virtual safety car ? Michael Masi arbitre-t-il à pile ou face ? Nul doute qu’on reparlera longtemps de ce premier sacre de Verstappen, et d’une saison d’anthologie.

Ah oui : Carlos Sainz termine sur le podium avec sa Ferrari, s’adjugeant comme l’an passé chez McLaren la place honorifique de « meilleur des autres » au championnat (5e, derrière les pilotes Red bull et Mercedes). Et Mercedes décroche malgré tout le titre constructeur. Quasiment un détail…

 

Top Gear
Newsletter

Recevez les dernières news, tops et exclusivités sur votre adresse e-mail.