Comme vous lisez régulièrement TopGear, vous connaissez le penchant d’Audi pour les méchants breaks qui font peur aux chiens et aux passagers arrière (non pas que nous encouragions à faire peur aux chiens… les passagers arrière, pourquoi pas).
Voici la dernière incarnation de cet archétype automobile : l’Audi RS4 Avant. Dans la foulée du reste de la gamme A4, la proue a été généreusement rafraîchie, selon Audi, même si la RS4 ne semble pas sortir d’une séance de spa. Regardez ce rictus furieux : on dirait plutôt qu’elle revient d’un stage de gestion de la colère qui s’est mal passé. Les optiques LED simplifiées, la nouvelle grille en nids d’abeille et la fine prise d’air entre le capot et la calandre harmonisent son style avec celui de sa nouvelle grande sœur, l’Audi RS6 Avant.
Avec ses hanches et ses épaules saillantes, la RS4 est 3 cm plus large qu’une A4 Avant standard. On note la disparition du « Quattro » sur le bouclier. Audi propose aussi d’ôter les badges RS si vous le souhaitez pour mieux surprendre des voitures de sport présomptueuses au feu vert. De là à parler de discrétion…
Sous le capot, rien n’a changé ou presque. On retrouve donc le V6 2.9 biturbo de 450 ch et 600 Nm, qui anime les quatre roues (avec 60 % du couple sur le train arrière par défaut) via une boîte automatique à huit rapports.
Comptez 4,1 s sur le 0 à 100 km/h et 280 km/h en pointe. En option, vous pourrez affûter encore la direction, la suspension, les freins et libérer un peu l’échappement si ça vous fait plaisir.
Si la mécanique ne bouge pas, l’habitacle a droit à une mise à jour. Un nouvel écran de 10,1 pouces trône fièrement au sommet de la console centrale, légèrement orienté vers le conducteur et agrémenté de nouveaux affichages spécifiques aux versions RS pour la pression des pneus, la température d’huile, les temps au tour, les mesures d’accélération et le G-mètre.
Voilà, voilà : la RS4 change peu, mais elle change bien. Rendez-vous en décembre pour la découvrir en concession.