La De Tomaso P900 est trop brutale pour la route

Une hypercar exclusivement dédiée à la piste, avec un V12 de 900 ch pour 900 kg : what else ?

La rédaction
Publié le : 30 novembre 2022

Hé, vous, là ! Vous êtes milliardaire et vous n’avez pas encore claqué toute votre fortune dans votre programme spatial personnel ou un réseau social toxique ? Vous avez envie d’impressionner vos copains milliardaires, et vite fait ? Nous avons la voiture qu’il vous faut.

Voici la De Tomaso P900, la danseuse parfaite pour un nabab en mal d’adrénaline. Elle est rare : 18 exemplaires. Elle est chère : trois millions de dollars. Et ses perfs comme sa bande-son risquent soudain de faire paraître un peu timides les engins spatiaux de vos confrères.

Rappelons que De Tomaso a été ressuscitée il y a quelques années par l’équipe à l’origine de l’Apollo IE. Aux dernières nouvelles, ils planchaient sur la P72, une supercar routière au parfum rétro, animée par un V8 5.0 à compresseur d’origine Ford, qu’on a pu voir rouler au Festival of Speed de Goodwood et au Mans Classic.

Depuis, ils sont manifestement passés à la vitesse supérieure. Figurez-vous que la nouvelle De Tomaso P900 a été baptisée ainsi en référence à ses 900 kg pour 900 ch. On vous laisse calculer le rapport poids/puissance… Ici, on trouve un V12 6,2 l atmosphérique qui rupte à 12 300 tr/min. Comme ça, les propriétaires de Gordon Murray T.50S ou de Pagani Huayra R la ramèneront un peu moins lors de vos prochains track-days entre ultrariches.

Selon De Tomaso, on doit ce V12 aux Allemands de chez Capricorn, spécialistes des pièces de compétition (et notamment fournisseur de Porsche en endurance). Il pourra tourner aux carburants synthétiques. Mais comme il ne sera pas prêt avant 2024, De Tomaso propose un V10 Judd pour patienter. On s’en contentera.

La puissance passe aux seules roues arrière via une boîte robotisée Xtrac sur mesure. Pas de feuille de chronos à se mettre sous la dent pour l’instant, mais De Tomaso évoque des performances comparables à celle d’un proto LMP. De quoi se tirer la bourre avec une Aston Martin Valkyrie AMR Pro, si tout se passe bien.

Le style est… pfiou. C’est plus ou moins une P72 sous hormones et bardée d’appendices aérodynamiques, dont un monumental aileron ourlé de LED qui s’enroule autour de la poupe. Ça râpe toujours moins les rétines qu’une Apollo IE, mais c’est du brutal. Elle a été profilée dans une soufflerie F1, nous dit-on.

Pourquoi un V12 ? L’équipe qui a ressuscité la marque dit avoir retrouvé des documents d’archive suggérant que celle-ci comptait s’attaquer frontalement à Ferrari et Lamborghini avec son propre V12, au lieu des V8 Ford qu’elle utilisait historiquement. Un seul prototype aurait été produit avant que le projet soit tué dans l’œuf. On ne sait pas si c’est vrai, mais il n’y a besoin d’aucune raison particulière pour produire une supercar V12. « Parce qu’on peut » aurait suffi.

Pour les milliardaires qui aiment faire la course avec d’autres milliardaires, De Tomaso prévoit aussi un pack optionnel pour participer à une compétition monotype. La marque prévoit de fournir le staff, de s’occuper du stockage et du transport. Tout ce que vous aurez à faire, c’est de vous pointer et d’essayer de ne pas froisser de carbone.

Alors, amis milliardaires, conquis ? Une hypercar V12, c’est quand même un meilleur investissement qu’un réseau antisocial, non ?

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