Les voitures du Super GT ont toujours figuré parmi les plus spectaculaires de la planète, notamment celles de la catégorie reine GT500. Depuis bientôt trois décennies, ce championnat de super-(hyper- ?)tourisme voit s’affronter Honda, Toyota et Nissan au sommet, qui pouvaient compter respectivement pour la saison 2021 sur la NSX, la Supra et la GT-R R35.

Mais cette dernière tire aujourd’hui sa révérence, après quatorze ans d’une glorieuse carrière ponctuée par quatre titres constructeurs et cinq titres pilotes. En 2022, c’est en effet la nouvelle Z qui représentera Nissan en Super GT, comme son aïeule la 350Z de 2004 à 2007, lorsqu’il fallut assurer l’intérim entre la GT-R R34 et la R35.

Veuillez donc accueillir la Z GT500 et ses ailes monumentales, qui dépassent presque de la largeur d’une roue. Et ne parlons pas du non moins colossal aileron arrière en col de cygne, ou de l’échappement qui, côté droit, débouche carrément sur ce qui serait la portière de la Z de série.

Comme ses homologues Honda et Toyota et malgré les apparences, la Z de course n’a d’ailleurs rien à voir techniquement avec celle qui s’apprête à (ne pas) arriver en concession. Rappelons en effet que sous des coques évoquant des voitures de sport familières, le Super GT est une discipline quasi monotype, basée sur une réglementation de type Silhouette imposant un grand nombre d’organes et de pièces communes. À commencer par un quatre-cylindres 2.0 turbo développant quelque 650 ch aux roues arrière via une boîte séquentielle à six rapports.

Mais peu importe l’ivresse tant qu’on a un flacon avec des ailes bodybuildées et un énorme aileron…