Maserati revient en sport automobile. Non, pas la Formule E (on a dit sport automobile… pardon) : vous avez sous les yeux la Maserati GT2. Pas MC20 GT2, juste GT2, même si vous aurez bien évidemment déduit des images ci-dessus que cette nouvelle voiture est une MC20 de course.

Il faut dire qu’avec sa monocoque en carbone, la MC20 (à l’essai ici) constituait une base idéale. La Maserati GT2 reprend également le V6 du modèle de série, mais « à plus haut niveau ». Allez savoir ce que ça veut dire : le 3.0 biturbo de la MC20 offre 630 ch et 730 Nm et si les GT2, dédiées au gentlemen drivers, ont droit à plus de puissance que les GT3 (oui, c’est compliqué…), celle-ci n’en dépend pas moins des réglages liées à la sempiternelle Balance of Performance qui régit aujourd’hui toutes les courses d’endurance. Rappelons que les GT2 sont moins performantes que les GT3 (plus légères et beaucoup plus sophistiquées aérodynamiquement) mais… plus que les GT4, qui représentent le ticket d’entrée des courses GT pour les amateurs. Oui, c’est absurde.

En tout cas, n’espérez pas pour cette Maserati GT2 les 740 ch de la Project24, une pistarde « no limit » produite en toute petite série, qui ne rend de comptes à personne puisqu’elle ne sera homologuée ni sur route, ni en compétition.

On sait toutefois que la Maserati GT2 profitera d’un carrosserie en composite découpée en panneaux facilement amovibles par les mécaniciens pour l’accès à la mécanique ou leur remplacement en cas d’impact. Elle dispose aussi d’une boîte séquentielle à six rapports, d’une direction assistée électrique, de vitres en polycarbonate, d’une suspension intégralement réglable sur des jantes 18 pouces. Notez l’énorme prise d’air dorsale et l’aileron en col de cygne.

« La Maserati GT2 est la vitesse, l’élégance, le style et l’innovation incarnés », explique Maserati en toute humilité. Elle ira rejoindre dès cette année en championnat Fanatec GT2 European Series les Mercedes-AMG GT2, Audi R8 LMS GT2, Brabham BT63 GT2, KTM X-Bow GT et autres Lamborghini Huracán Super Trofeo EVO2. Mais d’abord, elle sera présentée officiellement en juin lors des 24 Heures de Spa, épreuve que la glorieuse Maserati MC12 a remportée trois fois dans les années 2000 aux grandes heures du championnat FIA GT. Pour l’heure, l’auto a roulé sur l’Aurodromo Varano de’ Melegari, en Émilie-Romagne.

Faute de pouvoir revivre l’époque bénie des GT1, ne reste plus qu’à lancer une GT3 et un vrai programme d’usine pour revenir jouer avec les grands du GT, aux 24 Heures du Mans et ailleurs.