On attend toujours la voiture autonome sur la route. Peut-être parce qu’elle prend du bon temps sur la piste, comme ce prototype de Toyota Supra capable de drifter par lui-même. Élaboré par les ingénieurs du Toyota Research Institute (TRI) et le Dynamic Design Lab de l’université de Stanford, il est censé aider le constructeur à « développer des algorithmes de contrôle sophistiqués qui amplifient les capacités de conduite humaine au profit de la sécurité. »

Le TRI souligne que « si la plupart des accidents ont lieu dans des circonstances routinières, dans d’autres situations, les conducteurs risquent de devoir recourir à des manœuvres qui emmènent leur véhicule tout près, voire parfois au-delà des limites normales de sa tenue de route. »

Au-delà du point de non-retour de l’ESP, une voiture capable de rattraper une dérive ou un coup de raquette sans intervention humaine pourrait donc aider son conducteur à éviter une collision en cas de manœuvre brutale d’évitement, de perte d’adhérence ou d’excès d’optimisme. Et éviter ainsi d’innombrables dégâts humains et matériels.

Une fois au point, ce système viendrait s’ajouter à l’arsenal des assistances à  la conduite et serait « mis à disposition pour que Toyota et d’autres constructeurs puissent le déployer sur la route. »

Le professeur de Stanford Chris Gerdes explique que depuis 2008, son équipe s’est « inspirée de pilotes de course pour développer des algorithmes qui permettent à des véhicules automatisés de faire face aux situations d’urgence les plus complexes. » Pour cela, elle a mis à contribution Toyota Racing Development (TRD), qui a apporté « son savoir-faire technique et empirique en matière de sports mécaniques et de drift. »

En 2019, ces mêmes ingénieurs avaient défriché le terrain sur une DeLorean modifiée de la même façon. Parce que quitte à laisser une voiture drifter toute seule, autant en choisir une qui ait de la gueule…