« Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retrancher », a écrit Saint-Exupéry juste avant de disparaître en Méditerranée à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis, c’est devenu la devise des minimalistes, et d’à peu près tous les constructeurs de motos artisanales. En revanche, hormis peut-être chez Caterham et Ariel, elle ne s’est jamais vraiment bien transposée sur quatre roues.
Vous serez donc peut-être d’autant plus surpris de voir cette philosophie prônée par un énorme SUV électrique. L’imminent Volvo EX90, remplaçant du XC90, mettra en effet un point d’honneur à ne pas submerger son conducteur d’informations inutiles. Même si derrière, des légions de capteurs, de processeurs et de logiciels feront tourner le système, vous n’aurez sous les yeux que ce que vous avez besoin de savoir, rien de plus. Ça fait rêver, hmm ?
Pour ce faire, il y aura un menu contextuel qui donnera accès aux commandes essentielles dans chaque situation de conduite. Lorsque que vous serez en train de rouler, vous saurez ainsi où vous allez, à quelle vitesse vous y allez, où se trouve le prochain virage, comment est réglée la clim, ce qui passe à la radio et qui s’apprête à vous faire une queue de poisson. Ce qui, pour nos esprits néanderthaliens, fait déjà beaucoup d’infos à traiter en conduisant.
Évidemment, tout ça on continuant à se baser sur un immense écran tactile qui oblige à quitter la route des yeux si l’on ne veut pas se servir des commandes vocales… Pour la défense de Volvo, son système infodivertissement actuel est déjà l’un des plus simples à appréhender… même si nos confrères suédois de Vi Bilägare ont démontré l’écrasante supériorité ergonomique d’une vénérable V70 de 2005 dépourvue de la moindre commande tactile.