Toyota a signé dimanche son deuxième doublé consécutif aux 24 heures du Mans. Si les deux TS050 ont dominé sans forcer les LMP1 privées, la tension était bien présente dans le stand nippon en fin de course. À une heure du drapeau à damiers, la victoire paraissait en effet promise à la n° 7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez, avec un bon tour d’avance sur la n°8 de Fernando Alonso, Sebastien Buemi et Kazuki Nakajima. Mais une crevaison de la voiture de tête, suivie d’un gros cafouillage au changement de pneus, a interverti les positions et permis à la n°8 de terminer 17 s devant la n°7.
Le podium est complété par deux autres anciens pilotes de F1, Stoffel Vandoorne et Vitaly Petrov, associés à Mikhail Aleshin au volant d’une SMP.
La Signatech Alpine de Nicolas Lapierre, André Negrão et Pierre Thiriet remporte la catégorie LMP2 en s’emparant de la sixième place au classement général. EN GTE Pro, c’est la Ferrari 488 AF Corse de James Calado, Alessandro Pier Guidi et Daniel Serra qui tire les marrons du feu après l’abandon de la Corvette et des Aston Martin Vantage. Ces dernières avaient vu leur Balance of Performance modifiée après avoir signé la pole position. La beauté du sport… Week-end doux amer donc pour la marque anglaise, qui avait annoncé avant la course l’engagement de la Valkyrie dans la catégorie reine en 2021 à la faveur du nouveau règlement « hypercars » définitivement entériné ce week-end.
Les Ford GT et leurs livrées rétro n’ont jamais pu se battre pour la victoire en catégorie GTE Pro, mais celle de Keating Motorsports s’est imposée en GTE Am. Le début d’une belle carrière pour la supercar américaine chez les « amateurs » après les adieux officiels de l’écurie d’usine cette année ?
Les 24 Heures du Mans marquaient par ailleurs la fin de la « super saison » de World Endurance Championship. C’est évidemment Toyota qui s’adjuge le titre, et le même équipage que l’an passé côté pilotes : Alonso, Buemi et Nakajima.
Toyota remettra sa victoire en jeu l’année prochaine pour la dernière année de la réglementation actuelle, avant l’avènement très attendu des hypercars (auquel il participera comme Aston Martin) et le retour espéré des constructeurs dans la Sarthe.