Ceci n’est PAS la Toyota GR Yaris. Les ailes formidablement musculeuses de la Yaris en photo ci-dessus ne dissimulent ni une transmission intégrale, ni le trois-cylindres le plus puissant de la planète. Elle ne fait pas 261 ch. D’ailleurs, elle n’en fait même pas la moitié.
Non, ceci est la Toyota GR Yaris RS. Là aussi, il y a un piège. On croirait que c’est une version encore plus affûtée, alors que RS veut ici dire Rien dans le Sac.
Car Toyota a pris la carrosserie de la géniale GR Yaris (à l’essai ICI dans une version de présérie) et a remplacé le 1.6 turbo par un autre trois-cylindres : un 1.5 atmosphérique de 120 ch et 145 Nm (de son petit nom ‘Dynamic Force’, hi hi).
Cette débauche de puissance passe aux seules roues avant, et pas par une boîte mécanique. Oh, non. Toyota ayant décidément le sens de l’humour, c’est une CVT qu’il a choisie. Avec des palettes au volant pour simuler 10 rapports et prodiguer « l’expérience d’une boîte manuelle. » C’est cela, oui. En l’absence de transmission intégrale, le poids diminue de 150 kg par rapport à la GR Yaris pour tomber à « seulement » 1 130 kg.
Voilà donc une voiture avec une carrosserie de groupe B – ainsi que les mêmes freins, jantes et suspensions que la GR Yaris – mais des performances potentiellement inférieures à celles d’une paisible Yaris hybride. Assurément une prétendante sérieuse au titre de « sportive » la plus bizarre de l’année.
On ne connaît pas son prix, mais inutile de vous inquiéter pour ça (si, si vous alliez vous inquiéter) : la GR Yaris RS est réservée au Japon. Tout comme une nouvelle version RC qui reprendra quant à elle tous les attributs de la GR Yaris standard (RZ), mais avec un équipement dépouillé de 30 kg et un tarif sans doute réduit en conséquence. C’est pour remuer le katana dans la plaie, c’est ça ?