L’Alfa Romeo Giulia SWB Zagato est à peu de chose près ce que la SZ était à la 75 au début des années 1990 : une familiale V6 propulsion recarrossée en GT par Zagato, maître du baroque.

Deux différences toutefois. D’abord, la mention SWB (short wheelbase) indique que Zagato a dû raccourcir l’empattement pour ce faire, ce qui n’avait pas été nécessaire sur la SZ. Ensuite, sa beauté est, disons… moins subjective que celle d’Il Mostro.

À commencer par son regard de braise, emprunté au Tonale (qui s’inspirait lui-même du SZ, la boucle est bouclée), incrusté dans une calandre Trilobo hypertrophiée au bout d’un long capot. Le logo Alfa est à la fois imposant et discret, en surimpression sur la grille centrale. Derrière un double bossage de toit, la poupe calquée sur la SZ Codatronca de 1961 est plus trapue, ourlée de LED sur tout son contour façon Aston Vantage, Kia EV6 ou Mercedes Vision EQXX. Et que dire de cette élégante livrée vert Montréal…

Certes, certains angles sont moins avantageux, et l’ensemble n’a pas la grâce d’une 8C. De toute façon, la Giulia SWB Zagato n’est pas vouée à être produite en série, même si les designers Alfa Romeo ont participé au projet. Elle a été commandée par un collectionneur allemand qui possède notamment une SZ, une 8C et plusieurs Aston Martin Zagato modernes.

Pour le son et les performances, il devrait y avoir ce qu’il faut puisque la Giulia SWB reprend le fabuleux V6 2,9 biturbo 540 ch de la Giulia GTAm, mais avec la boîte mécanique de la Quadrifoglio.

Une jolie surprise que cette GT frappée du Biscione à la veille de Noël, donc. Pour une vraie supercar Alfa Romeo pur jus, rendez-vous courant 2023 si tout se passe bien.