Bugatti Veyron

Si la stratégie de plates-formes communes de Ferdinand Piëch a permis au groupe Volkswagen de réaliser des économies d’échelle colossales, ses projets les plus marquants furent des gouffres financiers. Aucun ne fut plus ambitieux que la Bugatti Veyron.

Après s’être arrêté sur la silhouette du concept EB18/4 – qui ne restera pas comme la supercar la plus élégante de l’histoire – Piëch a sommé ses ingénieurs d’y loger un moteur de 1 000 ch pour franchir la barre symbolique des 400 km/h.

Aucun radiateur n’avait encore jamais eu à refroidir une voiture de route si puissante. Aucun pneu n’avait eu à encaisser de telles contraintes sur une départementale humide. Jamais une boîte de vitesses n’avait dû digérer tant de couple tout en restant docile dans un embouteillage.

La Veyron repoussa toutes ces limites sans coup férir. Hypercar mégalo et sans grâce ou Concorde automobile ? À vous de voir, mais on ne peut nier dans tous les cas que cette automobile reste une merveille d’ingénierie.