La Lotus Emeya veut manger de la Porsche Taycan

La première berline 100 % Lotus de l'histoire est une surpuissante "hyper-GT" électrique.

La rédaction
Publié le : 8 septembre 2023

Vous avez sous les yeux la nouvelle Lotus Emeya, et elle rend 34 km/h en vitesse de pointe à la dernière berline à avoir porté un badge Lotus. Qui était une Opel Omega violemment dévergondée par les sorciers de Hethel, au point de faire l’objet d’un débat parlementaire sur son interdiction outre-Manche.

Il y a peu de chances que la Lotus Emeya ait cet honneur : elle est complètement dans l’air du temps. C’est plutôt son style qui risque de faire jaser, le SUV Eletre ayant déjà pris tous les coups dans la querelle sur la légitimité du blason Lotus sur une enclume électrique de 2,5 t. Les lignes de la nouvelle berline sont globalement très proches. Prenez un Eletre, faites asseoir un éléphant dessus, vous avez une Emiya. Dédoublez les optiques pour être sûr qu’on ne les confonde pas sur les photos presse, et le tour est joué.

L’Emeya sera sûrement plus à son avantage en chair et en os dans le trafic mais la silhouette reste pour le moins épaisse en photo. Notamment à côté d’une Porsche Taycan, sa rivale toute désignée. Comme cette dernière, et comme l’Eletre, l’Emeya repose sur une architecture à deux moteurs, un par essieu, et une boîte à deux rapports sur le moteur arrière. L’ensemble est alimenté par la même batterie 102 kWh que sur l’Eletre, capable d’encaisser des recharges à 350 kW.

Sur la version de pointe, Lotus promet 918 ch et 985 Nm (comme sur l’Eletre), pour un 0 à 100 km/h en 2,78 s et une vitesse de pointe de 256 km/h. La marque n’a dévoilé ni les dimensions, ni le poids, ni l’autonomie de la bête. On saura seulement que la centre de gravité est 10 cm plus bas que celui de l’Eletre. À motorisation et batterie égales, le poids inférieur (en partant de 2 640 kg pour l’Eletre R, il y a de la marge…) et l’aéro plus favorable autoriseront logiquement un rayon d’action en hausse (490 km sur l’Eletre R).

Lotus promet un châssis à la hauteur grâce à notamment à une suspension pneumatique adaptative capable de lire la route « mille fois par seconde » pour ajuster constamment l’amortissement et assurer « une conduite plus sécurisante et plus confortable ». Comme sur l’Eletre, des éléments aérodynamiques mobiles permettront de réduire la traînée, d’augmenter et d’améliorer le refroidissement de la batterie et des freins en fonction des conditions, faisant de l’Emeya une voiture « particulièrement excitante à conduire avec une excellente sensation sur la partie avant » tout en « renforçant encore la maniabilité et la stabilité ». Tout un programme.

Le cockpit paraît identique à celui de l’Eletre : épuré autour de la grande tablette tactile centrale, mais moins qu’une Tesla, avec un reliquat de commandes physiques et des matériaux nobles (cuir, alcantara, alu). Lotus mentionne également un affichage tête haute à réalité augmentée de 55 pouces.

« En associant notre riche héritage à des performances intelligentes et aux technologies de pointe, nous repoussons les limites de l’apparence et de la maniabilité d’un véhicule électrique de luxe, le dédiant véritablement aux conducteurs », estime Feng Qingfeng, PDG de Lotus Group. Reste à voir si la Porsche Taycan Turbo S et la Tesla Model S Plaid sont d’accord…

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