Comme vous le savez sans doute depuis le temps, Polestar est l’écurie de course devenue le préparateur attitré de Volvo avant de se transformer en une marque sportivo-électrifiée en 2017. D’ailleurs, vous avez sûrement bavé comme nous sur son premier modèle, la Polestar 1 (oui, ils ont de l’imagination), sorte de Volvo S90 coupé (C90 ?) animée par une motorisation hybride rechargeable de 600 ch et vendue 155 000 € à 1 500 exemplaires.
La 1, c’était l’apéritif. C’est la Polestar 2 qui marquera les vrais débuts de la marque. Il s’agit ni plus ni moins que de la riposte directe de Volvo à la Tesla Model 3, désignée en toutes lettres dès la cinquième ligne du communiqué. Mais comment ne pas chercher à s’en inspirer ? La Model 3 est en passe d’atteindre les 500 000 ventes par an, et pour cause : elle offre un rayon d’action de 450 km, elle est performante, elle est bourrée de technologie et elle est presque abordable. Polestar a pris des notes.
La Polestar 2 est donc une familiale 100 % électrique de 4,60 m de long, dotée de cinq portes et quatre roues motrices. Grâce à sa batterie de 78 KWh, elle promet une autonomie de 500 km (WLTP), 408 ch et 660 Nm pour un 0 à 100 km/h en « moins de 5 secondes ». Vous commencez à déceler quelques similarités ? On ne va pas s’en plaindre.
Ensuite vient – déjà – le prix. La version de lancement, qui sera vendue un an à compter de début 2020, sera affichée 59 900 €. À comparer aux 59 500 € de la Tesla dans sa version « long range », mais les deux marques promettent des entrées de gamme moins performantes et moins autonomes, sans doute pour 2021.
Vous hésitez encore entre les deux ? Peut-être que le design vous aidera à trancher. À l’allure rondouillarde et un peu générique de la Tesla, la Polestar oppose en effet des lignes beaucoup plus anguleuses, au minimalisme typiquement suédois. Les fans de Volvo auront reconnu les traits du concept Volvo 40.2 de 2016, qui hérite ici d’élégants (et aérodynamiques) rétroviseurs sans cadre, ainsi que d’une barre de LED sur toute la largeur de la poupe.
Vous aurez noté la haute stature de cette berline. Il ne s’agit pas, comme trop souvent, de surfer à tout prix sur la mode des SUV : c’est tout simplement la meilleure solution pour loger un gros pack de batteries dans le plancher sans sacrifier l’habitabilité ni la garde au sol.
Polestar n’en a pas oublié ses racines sportives : un pack optionnel ajoute des amortisseurs Öhlins réglables, des freins Brembo (sur le train avant) et des jantes 20 pouces forgées. Sans oublier les ceintures dorées, pour que vos amis voient bien que vous avez pris la version qui va vite.
À bord, contrairement à la Polestar 1, on s’éloigne des intérieurs Volvo actuels. Un écran 11 pouces au ratio vertical trône au milieu. Le système infotainment, c’est une première, fonctionne intégralement sous Android, avec une présentation épurée à l’extrême. Parfait pour sélectionner le bon menu tout en évitant un renne sur une petite route suédoise enneigée. En face de vous, une instrumentation numérique tout aussi dépouillée : un compteur de vitesse, une jauge d’autonomie, et c’est à peu près tout.
On retient aussi en vrac le logo Polestar projeté sur le toit panoramique, l’intérieur en similicuir de série (il y a du vrai en option si vous mettez un point d’honneur à tuer des vaches) et la possibilité d’utiliser votre téléphone comme clé : idéal pour partager la voiture avec qui vous voulez, et ne pas retourner votre appartement pendant 20 minutes quand vous êtes en retard au boulot (à condition de pas perdre votre téléphone, évidemment).
Alors, Polestar 2 ou Tesla Model 3 ? Dans tous les cas, un drag race va s’imposer.
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