Tesla Model S restylée : 1 100 ch et un demi-volant

La grande berline électrique propose maintenant une autonomie de 840 km, des performances encore plus folles et un nouvel intérieur... radical

La rédaction
Publié le : 1 février 2021

En septembre 2020, Elon Musk avait déjà officialisé l’arrivée au catalogue d’une Tesla Model S « Plaid », nouvelle version trimoteur surpuissante de son vaisseau amiral. Moins de six mois plus tard, la voici : 1 020 ch (une puissance chiffrée, ce n’est pas tous les jours à Palo Alto), voire plus de 1 100 ch pour la Plaid+ qui passera de 0 à 100 km/h en moins de 2,1 s, franchira le 400 m départ arrêté en moins de 9 s et pourra atteindre 322 km/h, pour une autonomie de 837 km. Et ce n’est pas tout : Tesla en remet une couche à l’occasion de sa commercialisation, qui coïncide avec un restylage spectaculaire.

Bien sûr, à première vue, on ne dirait pas. Les grincheux diront même que ce dessin, déjà mis à jour en 2016, commence franchement à accuser ses onze ans. Nouveaux boucliers, nouvelles jantes 19 et 21 pouces, accastillage noir, rien de bien révolutionnaire, pensez-vous.

Mais jetez plutôt un œil à l’intérieur. Pour la première fois de son existence, la Model S a droit à un habitacle repensé de fond en comble, autour d’un étonnant volant tronqué à la K2000. Ce n’est plus un cercle, c’est un… carré amputé de sa moitié supérieure, donc un rectangle, sans rien au-dessus du moyeu. Les traditionnels commodos sur la colonne de direction (dont le sélecteur de « boîte ») cèdent la place à des boutons tactiles autour des deux petites roulettes sous les pouces. Ah, le progrès…

Reste à voir ce qu’il adviendra de cet exercice de style d’ici l’arrivée en concession : il se trouve qu’en Europe, un volant est légalement censé ressembler à un volant, c’est à dire un truc à peu près circulaire avec lequel on puisse prendre une épingle sans se disloquer les coudes. Ce qui, avec un tel objet entre les mains, impliquerait une gestion de la démultiplication particulièrement complexe pour ménager à la fois les manœuvres et la tenue de cap, sans parler du coup à prendre.

Pour le reste, qui dit Tesla dit écrans. Géants, et partout. La tablette centrale 17 pouces passe à l’horizontale comme sur les Model 3 et Model Y. Elle est toujours associée à un combiné d’instrumentation 12,3 pouces derrière le volant, et désormais à un écran 8 pouces à l’arrière, le tout soutenu par des processeurs de compétition. À part des écrans, il n’y a… rien, conformément aux préceptes minimalistes de Tesla. La qualité perçue, point faible de la marque californienne, promet cependant de faire un bond grâce à un mobilier entièrement nouveau et des boiseries.

La gamme débute toujours avec la version Grande Autonomie, affichée à 89 990 €. Même si elle porte désormais curieusement son nom puisque la Plaid fait mieux en rayon d’action (837 km contre 663), elle n’est déjà pas exactement ridicule face aux « petites » Porsche Taycan qu’elle tutoie à ce tarif, avec notamment un 0 à 100 km/h en 3,2 s. Viennent ensuite les deux nouvelles Model S trimoteurs : la Plaid (627 km d’autonomie) à 119 990 €, et la Plaid+ qui viendra mettre tout le monde d’accord en fin d’année avec ses performances d’hypercar et son autonomie record pour 139 990 €.

Entre la Tesla Model S, la Porsche Taycan, l’Audi e-tron GT et les rivales chinoises qui pointent le bout de leur calandre, le plateau va commencer à s’étoffer chez les grandes berlines électriques. Vous avez une favorite ?

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