La nouvelle Ford Mustang arrive à un tournant intéressant (doux euphémisme) pour l’industrie automobile : les carburants sont – et seront – de plus en plus chers (hors coup de pouce de l’état), les véhicules électriques sont évidemment en plein essor et les gouvernements s’attaquent sans discernement à tout ce qui est alimenté par un moteur à combustion. Alors, cette septième génération de la Ford Mustang sera-t-elle downsizée, hybridée ou… dénaturée d’une manière ou d’une autre ? Absolument pas. Mais alors, pas DU TOUT. Non seulement le V8 5.0 reste, mais il est plus puissant que jamais.
Comme l’a dit le PDG de Ford, Jim Farley : « Investir dans une autre génération de Mustang est une vraie prise de position à un moment où bon nombre de nos concurrents quittent le secteur des véhicules à combustion interne. Le sous-texte de cette phrase est aussi fort que la déclaration elle-même : il n’y a aucune possibilité pour que la Mustang soit alimentée autrement qu’en brûlant de l’essence. Et Ford n’est pas encore prêt à mettre son haras au pâturage.
En clair, sous le capot vous trouverez au moins le 4 cylindres 2.3 turbo Ecoboost voire, avec un peu de chance, le V8 5.0. Ce que vous ne trouverez pas, c’est une quelconque électrification, hybridation ou autre perversion. Un peu comme si Ford avait déjà répondu à la question de la « Mustang électrique » d’une autre manière.
Selon Ford, le 4 cylindres et le V8 sont nouveaux. Nous aurions plutôt dit « revu », voire « amélioré », mais nous ne sommes pas dans le business de la rédaction de communiqués de presse. Quoi qu’il en soit, le V8 est doté de deux admissions et d’un papillon double-corps, ce qui signifie un meilleur flux d’air et plus de puissance. On parle même de la plus grosse puissance pour une Mustang à moteur atmo. En revanche, Ford ne précise pas ce qui a changé avec le 4 cylindres 2.3 Ecoboost mais, étant donné que Mountune se vante de pouvoir essorer 520 ch d’une version modifiée de ce même bloc (pour près de 7000€), il pourrait à terme donner des sueurs froides au gros V8… chez les sourds et les non-mélomanes. Les deux motorisations sont proposées avec une boîte six manuelle ou, pour ceux qui comprennent l’adage « si moins c’est plus, alors plus ça doit être beaucoup plus », une boîte auto 10 rapports. Entre nous, avoir accès à une muscle car V8 5.0 et choisir une boîte automatique pourrait (devrait) être considéré comme un blasphème, mais on s’égare.
Il semblerait que la crémaillère de direction soit plus directe que sur la génération précédente, avec un un meilleur ressenti de la liaison au sol et de l’adhérence des pneumatiques. Vous allez pouvoir être poli et appeler chaque caillou par son prénom. Mais si vous préférez la jouer hooligan (mais bien sûr pas sur route ouverte les gars… combien de fois faudra-t-il qu’on ait cette discussion… ?), il y a en option un « frein à main électronique performance » – en gros, une grosse poignée comme un frein à main mécanique, mais qui contrôle le frein de parking électronique avec lequel la Mustang est livrée. Ford affirme que le « mode drift électronique » du frein à main est fait tant pour les pilotes aguerris que pour « les conducteurs novices afin qu’ils apprennent et améliorent leurs compétences en dérive ». Tout un programme !
Évidemment, il y a des options, des packs, des packs d’options et même un truc qui s’appelle Mustang Design Series qui vous offre encore plus d’options de personnalisation indépendamment des packs d’options. Je serais bien rentré dans le détail mais je pense que Thomas Pesquet aura une adresse postale sur Mars avant que j’en ai terminé donc… on vous préviendra quand le configurateur sera en ligne sur le site de Ford.