Comment ça, vous pensiez que Lotus n’allait pas se faire un peu d’argent facile avec célébrer la plus fameuse F1 de son histoire en appliquant sa livrée légendaire à la nouvelle Evija et ses 2 000 ch électriques ? Vous aviez tort.
Dans la foulée de la Radford Type 62-2 de Jenson Button l’année dernière (elle-même basée sur l’Exige), Lotus a dévoilé une très craquante Evija Fittipaldi, hommage au champion brésilien et à la Lotus 72 avec laquelle il décrocha le premier de ses deux titres en… 1972.
Un demi-siècle plus tard, seuls huit châssis de cette monoplace (qui a roulé six saisons de 1979 à 1975, c’était comme ça dans le temps) auraient survécu. Lotus produira autant d’exemplaires de l’Evija Fittipaldi. Il fallait bien trouver un chiffre raccord dans l’histoire de la marque… Il va sans dire qu’au moment de l’annonce, toutes étaient déjà vendues, désolés.
Reste à se rincer l’œil sur cette Evija intégralement noir et or, jusqu’au pédalier, aux surpiqûres et à la signature d’Emerson Fittipaldi brodée à la main sur le cuir de la planche de bord. Détail qui tue, la molette de la console centrale est en aluminium recyclé à partir de l’une des Lotus 72 survivantes. Très chic.
« C’est fantastique d’être de retour à Hethel pour une occasion aussi spéciale », a déclaré Fittipaldi lors du lancement. « J’ai vraiment apprécié de faire partie de ce projet et cela a été une merveilleuse expérience de dévoiler la voiture à certains des nouveaux propriétaires. Avoir l’occasion de conduire aussi bien l’Evija Fiitipaldi que ma F1 Type 72 championne du monde sur la piste d’essai de Hethel a aussi été une expérience incroyable. »
Pas besoin de vous rappeler les perfs superlatives de la Lotus Evija : plus de 2 000 ch et 1 700 Nm via quatre moteurs électriques (ce qui devrait en faire la voiture de « série » la plus puissante du monde), 0 à 100 km/h en moins de 2 s et surtout 0 à 300 km/h en moins de 9 s, avec une vitesse de pointe bridée à 320 km/h. À condition de renoncer d’emblée à vérifier les chiffres susdits, on peut aussi espérer une autonomie de 350 km grâce à une batterie de 93 kWh.
Le champion du monde de F1 2009 Jenson Button était également présent lors du lancement pour montrer de quoi l’Evija est capable sur circuit. « Elle fait un bruit d’avion de chasse », a-t-il dit en rentrant aux stands. « On pense qu’une voiture électrique est silencieuse, mais pas du tout. Le couple est astronomique. C’est incroyable, ça vous colle un grand sourire. »
« On a l’impression de piloter un vaisseau spatial. La facilité de conduite et la direction ne laissent aucun doute sur le fait qu’on est au volant d’une Lotus ; je suis épaté par son agilité. C’est une Lotus du futur et j’ai hâte de conduire ma propre Evija. »
Ne reste plus qu’à surveiller les petites annonces dans quelques années… Si vous voulez avoir un aperçu des sensations procurées par ce monstre, relisez donc notre essai du prototype l’année dernière, alors bridé à « seulement » 1 600 ch.