La Ford Mustang GTD est la voiture américaine la plus rapide sur le Nürburgring

La plus sauvage des Mustang a bouclé un tour en 6 min 57,6 s, et Ford estime qu'elle pourrait aller encore plus vite. Yee-ha !

La rédaction
Publié le : 10 décembre 2024

La Mustang routière la plus hardcore de tous les temps, la GTD, vient d’être chronométrée en 6 min 57,6 s sur un tour du Nürburgring. Voilà qui en fait la voiture américaine de série la plus rapide de l’histoire sur la Nordschleife, et seulement la sixième voiture de série non modifiée à passer sous les sept minutes.

Pilotée par l’Allemand Dirk Müller, vainqueur des 24 Heures du Nürburgring en 2004, la Mustang GTD emprunte beaucoup à la Mustang GT3 de course. Elle s’en inspire notamment pour son aérodynamique active, ses freins carbone-céramique, sa suspension réglable et son énorme compresseur.

En dépit de sa définition on ne peut plus radicale, avec un arceau-cage et des harnais cinq points, elle dispose encore de clignotants et d’essuie-glace. Il faut en effet qu’elle soit conduisible aussi bien sur le Nürb’ que sur les avenues de Notting Hill, et qu’elle conserve donc une certaine polyvalence à laquelle tient beaucoup l’ingénieur en chef du programme Greg Goodall.

« Elle reprend toutes les technos issus de la course et les homologue pour la route, explique-t-il. Nous utilisons une suspension semi-active à poussoirs qui nous aide à rester scotchés à la piste, mais elle permet aussi de choisir entre deux hauteurs de caisse et taux de ressort, donc elle peut tout aussi facilement être réglée pour le confort. »

La Mustang GTD ne gagnera sans doute jamais de concours de beauté, mais Goodall souligne que ce n’est justement pas le but. « La forme a été dessinée exprès pour ne pas être belle, afin de maximiser l’appui aérodynamique sur circuit. La GT3 et la GTD ont été développées en parallèle : quand l’une passait en soufflerie, nous appliquions immédiatement les conclusions aux deux. Cela veut dire que chaque surface sur la GTD est dessinée pour l’aéro, comme le petit chanfrein devant les phares qui fait office de canard. »

« Nous voulions défier les Européens et démontrer à la fois notre compétence et notre sérieux, et le Nürburgring est une façon évidente de le faire. C’est leur jardin, donc si on veut un mètre étalon, c’est ici. Ce projet a été lancé il y a maintenant trois ans, et il en a été question dès le premier jour. »

« Elle est unique, a quant à lui réagi Dirk Müller. Elle a des compteurs et un pédalier sur mesure, ce qui montre tout de suite qu’elle est différente de la Dark Horse. Elle a toujours le gène de la Mustang en dessous, mais tout ce qui pouvait être ajouté et amélioré l’a été, à l’extrême. »

Pas de quoi en faire un monstre indomptable, estime le pilote. « Croyez-le ou non, il n’y a jamais eu un moment où j’ai poussé la voiture dans ses retranchements. Elle donne beaucoup de feedback et les freins inspirent confiance, mais ce qui m’a époustouflé, c’est l’amortissement adaptatif. C’est la première fois que je l’expérimente, et j’ai eu l’impression de rouler sur un nuage. »

Et ce moteur ? « Il est méchant, mais pas effrayant. Nous avons un peu attiré l’attention, pas seulement avec le bruit à l’admission mais le bruit global émis par la voiture. À chaque tour, il y avait plus de gens à venir de la rue pour la voir. Et c’était un jour de semaine tout ce qu’il y a de plus normal ! »

Etant donné que Müller a seulement pu boucler trois tours en quatre visites à cause des mauvaises conditions météo (chaque fois sous les sept minutes), Ford a confirmé qu’il retenterait quelques runs en 2025. La Mustang GTD arrivera-t-elle à aller chercher la 911 GT3 RS et ses 6 min 49,3 s ? Affaire à suivre.

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