La Ferrari P80/C est une pistarde unique au monde

Une 488 GT3 revue façon sport-proto des années 60. Approuvée !

La rédaction
Publié le : 25 mars 2019

« La Ferrari ‘one-off’ la plus extrême jamais conçue », se rengorge Ferrari à propos de sa nouvelle P80/C. Et la P4/5 de 2006, c’est du flan ? Rappelez-vous cette réincarnation de la P4 sur une base d’Enzo, un sublime engin produit avec Pininfarina pour l’Américain Jim Glickenhaus. Qui aima tellement le résultat qu’il se fit recarrosser une F430 Scuderia de la même manière (avec des bouts de 430 GT2 dedans) pour la faire courir aux 24 Heures du Nürburgring.

Bref. Cette fois, la marque est partie d’une 488 GT3 pour rendre de nouveau hommage à ses prototypes d’endurance des années 60, aux frais d’un client hong-kongais. D’où peut-être « la plus extrême », puisqu’il s’agit de la première Ferrari « one-off » officielle à être basée sur une voiture de course… et donc à s’affranchir des contraintes d’homologation routière. Miam. L’empattement 5 cm plus long que la 488 GTB de route lui confère par ailleurs des proportions encore plus agressives, avec un cockpit avancé qui met en valeur la poupe.

Selon Ferrari, l’aérodynamique de la P80/C est 5 % plus efficace que celle de la 488 GT3, dont elle partage une partie du diffuseur arrière. La carrosserie est taillée dans la fibre de carbone, laissée brute pour les appendices fonctionnels, vernie dans un Rosso Vero pour le reste.

Visuellement, la voiture rend hommage à plusieurs légendes de l’endurance des années 60 : 250 LM, Dino 206 S, 330 P3/4, autant d’icônes d’une époque bénie où la frontière entre la piste et la route n’était pas encore si nette. Elle prend aussi des initiatives, telles les vitres latérales qui plongent dans les entrées d’air. Certains diront (pas trop fort, surtout) que les montants arrière flottants lui donnent selon les angles un petit côté Ford GT. Quant à la glace arrière concave et au capot moteur ajouré en aluminium brut, ce sont des clins d’œil aux 330 P3 et P4.

La P80/C n’a pas d’optiques à proprement parler à l’avant, où de petites entrées d’air se chargent de lui donner un semblant de « regard ». La forme des feux arrière minimalistes, sertis dans l’aileron inférieur, y fait écho tout en rappelant la FXX-K. Ferrari ne précise pas les caractéristiques du V8 3.9 biturbo qui, libéré de toute contrainte réglementaire, développera certainement plus que les 600 ch de la 488 GT3 et les 670 de la GTB. Les 720 de la Pista et de la nouvelle F8 Tributo ?

Et si l’heureux propriétaire est plus porté sur les concours d’élégance que sur les track-days, l’arsenal aérodynamique est amovible et les jantes 18 pouces à écrou central remplaçables par des 21 pouces pour mieux mettre en valeur les formes de la P80/C (vivement les photos).

Ferrari dit avoir commencé à plancher sur ce projet en 2015 avec son client, soit la gestation la plus longue pour un projet « one-off ». Rien à voir avec un péché d’orgueil, juste le respect des ancêtres et l’amour du travail bien fait.

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