La Ferrari Roma est une tueuse de DB11

Ce coupé à V8 avant est la cinquième nouveauté Ferrari de l’année. Et de loin la plus jolie

La rédaction
Publié le : 14 novembre 2019

Et encore une. Après la F8 Tributo, la SF90 Stradale, la F8 Spider et la 812 GTS auxquelles on a déjà eu droit en 2019, voici la Roma, prête à donner des sueurs froides aux Aston Martin DB11, Bentley Continental GT et autres McLaren GT.

Essayons de la positionner dans la gamme des Ferrari V8. La GTC4 Lusso T est la grande GT à V8 avant, la Portofino le cabriolet à V8 avant, la F8 Tributo et la SF90 Stradale hybride les berlinettes hardcore à V8 central arrière. La Roma est quelque chose d’inédit à Maranello : un « petit » coupé à V8 avant, un peu plus véloce et dynamique que la Portofino.

Une fois n’est pas coutume chez Ferrari, la Roma partage sa plate-forme avec cette dernière. Même empattement, même V8 3.9 biturbo, avec quelques évolutions significatives. Couplé à la nouvelle boîte à double embrayage et 8 rapports de la SF90 Stradale, le moteur a gagné 20 ch (620 ch à 7 500 tr/min) tandis que l’habitacle est entièrement inédit. Ferrari qualifie la Roma de modèle « 2+ » et non 2+2. Autant dire qu’il vaudra mieux réserver le semblant de places arrière à des bagages, comme sur la plupart des GT.

Les perfs sont logiquement en hausse par rapport à la Portofino grâce au renfort de cavalerie mais aussi une masse inférieure (1 472 kg à sec, soit 73 kg de moins que le cabriolet à toit rigide). Le 0 à 100 km/h est expédié en 3,4 s, 0,1 s de moins que la Portofino et 0,6 s de moins qu’une DB11 V8 de 510 ch. La Roma prend ses distances sur le 0 à 200 km/h (9,3 s), tandis que sa vitesse de pointe supérieure à 320 km/h est respectablement inaccessible dans la vraie vie.

Quelques cm plus longue, plus large et plus basse que la Portofino, la Roma est 20 cm plus longue qu’une Vantage (biplace) et 10 cm plus courte qu’une DB11 (2+2). Et surtout, par rapport à toutes les Ferrari de la dernière décennie, elle déplace de plusieurs crans le curseur de l’agressivité vers l’élégance. La marque évoque une référence à la 250 GT Lusso des années 60. Sans remonter aussi loin, on peut également y voir des échos à la pureté formelle des 456 GT ou 550 de la fin des années 90. À moins que ce soit la 365 GTC/4, ou la 612 Scaglietti… Dans tous les cas, merci, merci, merci.

Cette quête de sobriété se poursuit dans l’habitacle, où seul le volant continue de crouler sous les boutons. Notez le sélecteur de boîte qui, comme sur la SF90, singe la fameuse grille ouverte des anciennes Ferrari à trois pédales.

Pas un mot sur le prix pour l’instant, mais il devrait avoisiner les 200 000 €. La Roma a beau être le petit poulain de la gamme Ferrari, elle a tout pour devenir un mètre étalon du grand tourisme.

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