Voici la nouvelle Mercedes Classe E

De l'hybridation et des écrans partout pour la reine des taxis.

La rédaction
Publié le : 26 avril 2023

L’annonce de leur mort avait sans doute été exagérée. En tout cas, voici une nouvelle automobile qui « possède les proportions d’une berline classique à trois volumes » : dites bonjour au taxi de luxe du futur, la nouvelle Mercedes Classe E.

Une voiture cruciale pour Mercedes, la Classe E : la génération précédente s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires depuis 2016. Beaucoup d’yeux seront donc braqués sur la petite sœur de la Classe S pour le lancement de cette W214, qui reprendra le flambeau de la W213 face à ses éternelles rivales les BMW Série 5 et Audi A6.

Selon Mercedes, la nouvelle face avant « fait le lien avec les créateurs de tendance avant-gardistes de Mercedes EQ » (sic). Cela se traduit notamment par la surface noir laqué qui relie les optiques à la calandre. Cette dernière existe en version standard à trois barrettes, et en version AMG-Line à une seule. Cette dernière peut être rétro-éclairée, parce que 2023. Mais vous vous garderez évidemment de cocher l’option.

À l’autre extrémité, vous aurez remarqué la signature lumineuse en étoiles des feux arrière, également reliés par un bandeau comme sur les EQ. Entre les deux, l’empattement a pris 2 cm (soit 2,96 cm) pour une longueur de 4,95 m (+ 3 cm) et une largeur d’1,88 m (+ 3 cm).

La voiture est donc plus imposante que sa devancière, et sa surface frontale aussi, mais elle compense par une aérodynamique travaillée, inspirée là aussi des très fluides EQ. Un nouveau joint de capot, un fond plat optimisé et des déflecteurs devant chaque roue permettent à la nouvelle Classe E de descendre à un Cx de 0,23, à comparer aux 0,22 d’une EQE ou d’une Classe S.

L’efficience sera aussi favorisée par l’électrification de tous les moteurs à divers degrés. Au lancement, la Classe E proposera ainsi en Europe un 4 cylindres 2.0 essence de 204 ch (E200) et un 2.0 Diesel de 197 ch (E220 d, existant également en version intégrale E220 d 4MATIC) dotés d’un alterno-démarreur. Les autres motorisations initiales seront hybrides rechargeables : un moteur électrique de 129 ch viendra épauler un 2.0 essence de 204 ch sur les E300 e et E300 e 4MATIC (312 ch cumulés), et un 2.0 essence de 252 ch sur la E400 e 4MATIC (soit 381 ch cumulés). Leur grosse batterie 25,4 kWh leur permettra de parcourir entre 95 et 118 km en mode électrique.

Tous ces moteurs sont couplés à une boîte auto à 9 rapports. Des 6 cylindres et des Diesel hybrides rechargeables rejoindront ensuite la gamme. On attendra de voir à quelles motorisations le marché français aura droit lors de l’ouverture des commandes cet été.

Côté châssis, les Classe E micro-hybrides reposeront sur une suspension 15 mm plus basse que les hybrides rechargeables. Une suspension pneumatique pilotée sera disponible en option, associée pour la première fois sur une Classe E à un essieu arrière directeur. La puissance de calcul embarquée s’annonce colossale, comme sur toute grande Mercedes moderne. Si vous éternuez un peu trop fort, elle le saura.

Evitez d’ailleurs de le faire aux places avant, ça ferait mauvais effet sur la planche de bord « Superscreen » optionnelle. Le dessin du mobilier est moins baroque que sur la version précédente mais comme toujours, on attendra de juger l’ergonomie à l’usage. Ne cherchez pas de boutons ou de molettes pour la clim, et faites plutôt un peu de méditation pour éviter de vous énerver sur les minuscules boutons à retour haptique des doubles branches du volant, ou les éventuelles réponses à côté de la plaque de la commande vocale. On ne sait jamais…

Mercedes promet plus d’espace à bord que par le passé et notamment une largeur aux coudes « proche de la Classe S ». Le coffre ne bouge pas d’un iota à 540 l sur les versions thermiques (bien) et 370 l sur les hybrides rechargeables (pas bien).

On pourra même jouer à Angry Birds ou scroller à l’infini sur TikTok (entre autres applications) sur l’écran central. La caméra embarquée, elle, n’est théoriquement pas là pour les selfies mais plutôt pour les vidéoconférences Zoom. Le passager avant pourra regarder son film sur son propre écran sans déranger le conducteur grâce à un système de filtres.

Ce sera peut-être un objet de curiosité sur les spécimens qui rouleront toujours dans cinquante ans avec deux millions de kilomètres au compteur. Ça, et cette élégante silhouette de « berline classique à trois volumes ».

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