Mercedes EQE : la vraie rivale de la Tesla Model S ?

Mercedes dévoile à Munich la petite soeur de l'EQS, une routière électrique annonçant jusqu'à 660 km d'autonomie. Peut-être votre futur taxi

La rédaction
Publié le : 7 septembre 2021

La nomenclature Mercedes a le mérite d’être claire. Si l’EQS était le pendant électrique de la Classe S, la nouvelle EQE, présentée à Munich, est plus ou moins la même voiture au format Classe E.

Comme dans le cas de l’EQS – et contrairement à ce qui se passe sur les SUV EQA/B/C, « simples » déclinaisons à piles de modèles existants –, la nouvelle venue n’a cependant rien à voir techniquement avec son équivalent thermique, comme en témoignent ses proportions. L’immense empattement (3,12 m, pour une longueur de 4,95 m) offre un espace conséquent à la batterie et aux occupants, et le capot est d’autant plus court qu’il n’y a aucun cylindre à loger dessous.

Il n’y a pas non plus de moteur électrique à l’avant sur cette version de lancement EQE 350, une propulsion de 292 ch. Des version bimoteurs intégrales suivront très vite, dont une AMG de quelque 680 ch, promet Mercedes.

Dans le plancher, on trouve une batterie de 90 kWh dont l’autonomie pourra atteindre 660 km (WLTP) sur l’EQE 350, selon la marque. C’est assez considérable sur le papier, de surcroît avec une capacité de batterie qui ne sort pas du lot. La charge rapide est supportée jusqu’à 170 kW, de quoi récupérer 250 km d’autonomie en un quart d’heure, ou charger de 10 à 80 % en 32 minutes dans un monde idéal.

À bord, on retrouve en option l’impressionnante planche de bord Hyperscreen de l’EQS, ou en série une tablette horizontale pour l’instrumentation et une verticale au milieu, à la manière des dernières Classe S et Classe C. Si l’habitabilité surpasse nettement celle d’une Classe E déjà accueillante, le coffre est (encore) moins vaste que celui d’une Classe C (430 l). Et alors que l’EQS avait opté pour un hayon, il s’agit ici d’une malle conventionnelle. Ne cherchez pas de coffre à l’avant pour compléter, il faudra aller en concession pour ouvrir ce « capot. »

La silhouette ovoïde – qui ferait presque oublier que cette berline trapue est aussi longue qu’un CLS – profite à l’aérodynamique, même si l’EQE ne pourra pas égaler le Cx de 0,20 d’une EQS plus longue. La suspension pneumatique optionnelle abaissera la voiture de 20 mm au-dessus de 120 km/h.

Tout l’acier utilisé pour fabriquer l’EQE est recyclé, ce qui réduit selon Mercedes les émissions de CO2 de 60 % sur ce poste. En 2022, toutes les sites de production de voitures et de batteries de la marque pourront attester de leur neutralité carbone, et il en sera bientôt de même pour ses fournisseurs, promet-elle.

Sans surprise, l’EQE pourra profiter d’une bonne partie de la technologie embarquée des EQS et Classe S. Sur la liste des options, on trouvera ainsi (respirez un grand coup) les roues arrière directrices, un affichage tête haute à réalité augmentée équivalent à 77 pouces, un éclairage matriciel à 1,3 million de pixels dans chaque phare ou encore un filtre d’habitacle à charbon actif pour purifier l’air de tout virus, bactérie, particule, etc grâce à une surface d’absorption équivalente à 150 terrains de football (l’unité de mesure universelle pour les trucs énormes).

Si à la lecture de cet article, vous envisagez de mettre en pause l’achat de votre Tesla Model S restylée pour pousser la porte d’une concession Mercedes, armez-vous de patience : le lancement de l’EQE (fabriquée en Allemagne et en Chine selon les marchés) n’interviendra pas avant mi-2022. On a tout le temps d’en apprendre plus sur la gamme d’ici-là.

 

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