Le nouveau Skoda Kodiaq est un enjeu de taille pour Skoda, et on ne parle pas seulement de son gabarit. Depuis le lancement de la première génération en 2016, la marque a en effet vendu plus de 841 000 exemplaires de son plus gros SUV, qui était en 2022 son troisième modèle le plus diffusé derrière l’indétrônable Octavia et, de peu, le petit Kamiq.
Sans surprise, le Kodiaq II a grandi : 6 cm de plus en longueur (4,76 m, sur un empattement inchangé de 2,79 m), pour une largeur inférieure de 2 cm (1,86 m) et une hauteur identique (1,66 m). Skoda promet une meilleure garde au toit à l’arrière et surtout un coffre toujours plus énorme : 910 l en version 5 places (+ 75 l), 340 l pour la version 7 places quand tous les passagers sont là (+ 70 l) et 845 l quand la banquette du troisième rang est rabattue (+ 80 l). L’inédite version hybride rechargeable sera moins accueillante, disponible exclusivement en version 5 places avec 745 l de coffre dans cette configuration.
Beaucoup moins radical que le concept Vision 7S, le nouveau Kodiaq en reprend le bossage inversé au milieu du capot, les passages de roues carrés et… c’est à peu près tout. Pour la première vraie traduction en série du nouveau langage stylistique « Modern Solid » de la marque tchèque, il faudra attendre les prochains modèles électriques. On note toutefois le mufle renfrogné entre les optiques à deux étages, le montant de custode contrasté (anthracite en finition Selection, noir en Sportline) et le bandeau de LED qui relie les feux arrière au creux du hayon.
L’intérieur est métamorphosé et comme souvent ces derniers temps, Skoda a mieux travaillé que ses petits camarades du groupe Volkswagen : oui, il y a un énorme écran 13 pouces au milieu mais il est ici accompagné de trois vraies molettes façon Renault/Dacia, chacune dotée d’un petit écran : deux pour la clim, une personnalisable au milieu. Quelque chose nous dit que ce sera nettement plus agréable à l’usage que les satanées barres tactiles de Volkswagen et Seat. Le sélecteur de boîte (tous les Kodiaq seront dotés d’une DSG) migre sur la colonne de direction pour faire de la place à un double chargeur à induction au pied de la console centrale.
Sous le capot, on retrouve un 1,5 l essence à hybridation légère de 150 ch, deux 2 l Diesel de 150 et 193 ch et, pour la première fois sur le Kodiaq, un 1,5 l essence hybride rechargeable de 204 ch, promettant plus de 100 km d’autonomie en mode électrique grâce à une énorme batterie de 25,7 kWh. Seul le Diesel 193 ch proposera (d’office) une transmission intégrale, en attendant une probable version RS par la suite.
Le Skoda Kodiaq arrive donc bien armé face aux Renault Espace, Hyundai Santa Fe, Kia Sorento et au futur Peugeot 5008. Reste à voir si ses tarifs du SUV tchèque seront toujours « simply clever »…
