Volkswagen l’avait reconnu lui-même, il fallait faire quelque chose à propos de la Golf. Non pas que cette huitième génération soit une mauvaise voiture : elle est toujours aussi douée sur les fondamentaux, mais son excellent tableau d’ensemble est gâché en pratique par un système infodivertissement qui rame et des commandes tactiles complètement à l’ouest.
Ce restylage, qui coïncide avec le 50e anniversaire de la Golf, inclut des réponses à tous ces reproches. Rien que pour ça, c’est une bonne nouvelle.
Commençons donc par l’intérieur, qui concentrait l’essentiel des critiques. Cette Golf 8.5 adopte un tout nouveau système infodivertissement baptisé MIB4. Il est basé sur un gigantesque écran flottant (10,4 ou 12,9 pouces selon les versions) et une puce beaucoup plus puissante. Côté software, Volkswagen annonce aussi avoir simplifié la structure des menus.
Au pied de l’écran, les touches tactiles si décriées sont toujours là pour régler la clim ou le volume de l’autoradio, mais elles sont désormais rétroéclairées. Vous pourrez donc maintenant pester sur leur imprécision le jour, mais aussi la nuit.
Le volant est nouveau. Comme promis, Volkswagen a renoncé aux boutons à retour haptique pour revenir à de vrais boutons à l’ancienne, qui ont des contours et qui s’enfoncent quand on appuie dessus. Ca n’a l’air de rien mais ça change la vie.
On note aussi l’intégration de ChatGPT à l’assistance vocale. Là encore, il faudra voir en pratique si le mieux n’est pas l’ennemi du bien.
L’extérieur, maintenant. Conformément aux habitudes de Volkswagen, le style évolue à peine : de nouvelles signatures lumineuses (dont un logo illuminé), des boucliers redessinés. On valide les nouvelles jantes « téléphone » de la GTI.
En parlant de la GTI, son 2 l turbo a gagné 40 ch pour en afficher désormais 265 ch. La version boîte manuelle disparaît définitivement, mais il y a belle lurette que le marché français n’y avait déjà plus droit. La GTI peut aussi désormais être accastillée de carbone, pour la première fois de son histoire.
Dans le reste du catalogue, la principale nouveauté reste l’arrivée d’une nouvelle version du 1,5 l TSI pour remplacer les anciens 1,4 et 1,5 l essence. Il offre 115 ou 150 ch dans ses versions thermiques (boîte manuelle à 6 rapports) et hybrides légères (DSG 7). C’est aussi lui qui assure la partie thermique des hybrides rechargeables. La Golf eHybrid développe toujours 204 ch cumulés mais sa batterie double sa capacité (19,7 kWh) et son autonomie théorique (100 km). Sur la GTE, la puissance totale grimpe à 272 ch (+ 27 ch). Les deux variantes voient aussi leur puissance de charge augmenter pour mieux exploiter leur rayon d’action en mode électrique.
Le break SW (toujours indisponible en version hybride rechargeable) profite d’ores et déjà des mêmes évolutions, et Volkswagen promet que « d’autres variantes verront le jour au fil de l’année 2024 ». Pour les Golf GTI Clubsport et autres Golf R restylées, il faudra donc encore un peu de patience, mais la marque annonce l’ouverture des commandes de la Golf restylée « d’ici quelques semaines. »
