Quand il est arrivé en 2010, le Nissan Juke n’avait aucun concurrent direct. Presque une décennie et un million d’exemplaires plus tard, on en trouve maintenant sur le marché une bonne vingtaine. Des voitures comme les Peugeot 2008, Renault Captur, Citroën C3 Aircross, Volkswagen T-Cross, Hyundai Kona, Skoda Kamiq, pour n’en citer que quelques-unes chez les généralistes… C’est bien connu, l’imitation est la plus belle forme de flatterie.
Comme avec le Qashqai sur le segment du dessus en 2007, Nissan avait inventé un nouveau type de véhicule, dont personne ne savait encore qu’il en voulait : le SUV urbain, qui plus est avec un dessin particulièrement… particulier. Et il a fait un carton, ni plus ni moins.
Le premier Juke, comme le premier Qashqai et la première Leaf, était révolutionnaire. Le nouveau Juke, comme le nouveau Qashqai et la nouvelle Leaf, ne l’est pas. Il prend acte de ce qui n’allait pas sur son prédécesseur, mais il ne repart pas d’une page blanche. Le Qashqai et la Leaf ont depuis longtemps été rattrapés par la concurrence. Qu’en sera-t-il du Juke ?
Le principal reproche adressé à la première génération concernait l’espace à bord. La deuxième, basée sur la même plate-forme que les nouvelles Renault Clio et Captur, grandit dans toutes les dimensions. 7,5 cm plus long, 3,5 cm plus large, sur un empattement en hausse de 11 cm, le nouveau Juke annonce une habitabilité nettement améliorée et un coffre 20 % plus vaste (422 l).
La qualité perçue laissait aussi à désirer. Nissan a donc soigné le choix des matériaux et les assemblages, tout en y ajoutant une grosse louche de technologie. Les versions hautes ont droit à un écran tactile 8 pouces compatible Apple Carplay et Android Auto (avec en prime un hotspot wifi embarqué). On peut même envoyer ses destinations vers le GPS Tomtom en utilisant la commande vocale de Google Assistant. Une hi-fi Bose est de la partie (en option), avec des haut-parleurs intégrés aux appuie-tête avant, tandis qu’une bonne partie de l’arsenal de sécurité active Nissan est maintenant en série dès l’entrée de gamme.
Au lancement, le seul moteur disponible est un trois-cylindres 1.0 essence de 117 ch. Il permet au Juke de passer de 0 à 100 km/h en 10,4 s avec la boîte manuelle à six rapports, ou 11,1 s avec la boîte auto. Qui n’est heureusement plus une CVT laborieuse mais une double embrayage à sept rapports avec palettes au volant. Ouf.
Nissan n’a rien confirmé quant à l’arrivée éventuelle d’une version hybride ou électrique, mais étant donné que Renault a déjà officialisé une Clio V et un Captur hybrides, il ne paraît pas improbable que le Juke suive le même chemin. Pas de nouvelles non plus du Juke Nismo pour l’instant. Prions mes frères : l’ancien avait beau être très perfectible, il avait beaucoup de charme.
Côté style, vous aurez remarqué que Nissan n’a pas trop chamboulé l’allure du Juke, à peine assagie et fidèle aux optiques à deux étages (c’est lui qui avait lancé la mode). Même si on perd l’effet de surprise, c’est assez réussi, si vous voulez notre avis. Plus mature, plus raffiné, sans renoncer à l’audace de la première mouture.
La production débutera en novembre à Sunderland (Brexit ou pas) et les premières livraisons interviendront dans la foulée.
Alors, vous aimez ?