Après le départ de Mattia Binotto de chez Ferrari fin novembre, on n’attendait plus que le top départ pour le jeu de chaises musicales entre les team managers. C’est chose faite ce mardi : Frédéric Vasseur, directeur de Sauber-Alfa Romeo et grand favori à la succession de l’Italien, a été intronisé directeur de la Scuderia Ferrari. Dans la foulée, Alfa Romeo a annoncé l’arrivée d’Andreas Seidl, qui dirigeait McLaren depuis trois ans, pour le remplacer. Le poste de l’Allemand à Woking sera repris par l’Italien Andrea Stella, jusqu’à présent directeur exécutif de course de l’écurie.

Vous avez suivi ? Ah, et on oubliait : Jost Capito a annoncé son départ de chez Williams, mais sa place est toujours vacante à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Bien, commençons par LA nouvelle. Après des semaines de dénégations chez Ferrari comme chez Alfa, la rumeur s’est confirmée pour Frédéric Vasseur. Le Français avait fait ses débuts en F1 à la tête de Renault avec Cyril Abiteboul en 2016, avant de partir en 2017 prendre les rênes de Sauber-Alfa Romeo où il a lancé dans le grand bain un certain Charles Leclerc, avec qui il a raflé un titre en GP3. Il faut dire que cet ingénieur de formation est aussi le fondateur d’ASM/ART Grand Prix, poids lourd des formules de promotion, ainsi que de Spark Racing Technology, qui construit les monoplaces de Formule E.

« Je suis absolument ravi et honoré de prendre la direction de la Scuderia Ferrari en tant que Team Principal, a déclaré Vasseur. Pour moi qui ai été passionné toute ma vie par les sports mécaniques, Ferrari a toujours représenté le sommet de la course automobile. J’ai hâte de travailler avec une équipe aussi talentueuse que passionnée à Maranello pour faire honneur à l’histoire et à l’héritage de la Scuderia, et de la faire briller pour nos tifosi du monde entier. » Il est vrai que la dernière fois qu’un Français a dirigé la Scuderia, ça ne s’est pas trop mal passé…

Il y avait donc une place à prendre chez Alfa Romeo, et c’est Andreas Seidl qui quitte McLaren pour la récupérer. Rappelez-vous, Alfa Romeo n’est que le sponsor-titre de l’écurie Sauber (dont l’Allemand devient techniquement le directeur exécutif), et seulement jusqu’à la fin de la saison 2023. Ensuite, Sauber redeviendra Sauber pour deux ans, avant de prendre le statut d’écurie d’usine Audi en 2026.

Seidl connaît bien le groupe Volkswagen pour y avoir conquis trois victoires au Mans (2015, 2016, 2017) en tant que directeur du programme Porsche en endurance. Là aussi, ça se goupille donc plutôt très bien.

« C’est formidable de rejoindre le Groupe Sauber à partir de janvier : c’est une écurie pleine d’histoire en Formule 1 et une organisation que je connais bien pour avoir travaillé et vécu à Hinwil pendant quatre ans, a déclaré Seidl, qui fut aussi dans les années 2000 ingénieur chez BMW. Le constructeur bavarois était alors motoriste de Williams avant de prendre les commandes de l’écurie Sauber entre 2006 et 2010, comme Audi s’apprête à le faire.

Le domino suivant est Andrea Stella, ancien bras droit de Seidl chez McLaren promu team principal à sa place. Après quinze ans chez Ferrari en tant qu’ingénieur de course de Schumacher, Räikkönen et Alonso, il était arrivé chez McLaren en 2015.

« Je me sens privilégié de poursuivre chez McLaren en endossant le rôle de team principal, a-t-il dit. Je remercie Zak et les actionnaires pour leur confiance, ainsi que tous mes collègues et ceux qui m’ont soutenu durant ma carrière en F1. »

« Nous sommes réalistes sur la somme de travail qui nous attend pour revenir en haut de la grille, mais je suis d’autant plus enthousiaste à l’idée de m’y atteler avec une équipe pleine de talent, d’expérience, d’esprit sportif et de dévouement. J’ai hâte de travailler avec chacun de ses membres, Lando et Oscar, pour accomplir ce défi et profiter du voyage. »

Vous pouvez maintenant respirer et reprendre une activité normale. On n’attend plus que de connaître le nouveau visage de Williams, et ce mercato sera terminé.