La nouvelle Audi RS3 et ses 400 ch sont là

Après un interminable effeuillage, la meilleure ennemie de la Mercedes-AMG A45 se montre enfin, en carrosseries Sportback et Berline

La rédaction
Publié le : 19 juillet 2021

Prométhée a volé le feu aux dieux pour le donner aux hommes. Audi, lui, a mis des performances de supercar dans une humble compacte tout ce qu’il y a de plus familial. Voyez plutôt : launch control enclenché, cette troisième génération de RS3 passe de 0 à 100 km/h en 3,8 s.

La meilleure nouvelle, c’est que le cinq-cylindres 2.5 turbo est toujours de la partie. Maintenant que BMW a rendu les armes sur ce segment, la RS3 devient la seule compacte sportive abritant plus de quatre cylindres. Ce moteur délivre toujours 400 ch, pour un couple atteignant à présent 500 Nm (+20 Nm). Malgré cette fiche technique quasi identique, le 0 à 100 km/h progresse de trois dixièmes.

C’est de nouveau une boîte double embrayage s tronic à sept rapports qui distribue la puissance aux quatre roues. La nouveauté, comme sur toutes les sportives intégrales dernière génération du groupe Volkswagen sur ce segment, c’est l’arrivée d’un véritable système de vectorisation de couple sur le train arrière. Autrement dit, la RS3 va officiellement pouvoir drifter. Pour cela, il suffira de sélectionner le mode RS Torque Rear, capable de transférer ponctuellement toute la puissance sur une seule des roues arrière. Dans un registre auquel la RS3 nous a davantage habitués par le passé, on trouve aussi un mode RS Peformance qui contient sur- et sous-virage au minimum, au profit de l’efficacité sur circuit. Moins fun, mais beaucoup plus rapide.

Associée à des amortisseurs spécifiques, la suspension de la nouvelle RS3 est abaissée de 10 mm par rapport à celles des A3 et S3, et promet une meilleure réactivité aux conditions de roulage grâce à un nouveau système de soupapes. Un amortissement piloté est proposé en option. Par rapport à l’ancienne RS3, les voies augmentent de 33 mm à l’avant, 10 mm à l’arrière, et le carrossage négatif a lui aussi été légèrement accentué. Les freins ? Il y a ce qu’il faut : six pistons, 375 mm de diamètre à l’avant et 310 mm à l’arrière (c’est plus). En option, Audi propose des disques avant céramique de 380 mm.

Ce qui en impose également, c’est cette nouvelle face avant à l’apparence « expressive », selon Audi. Ce n’est rien de le dire. Faites le tour en admirant au passage les magnifiques jantes 19 pouces et vous arriverez à l’autre extrémité sur les deux énormes sorties d’échappements caractéristiques de la lignée.

Réjouissez-vous, il n’y pas que des écrans à l’intérieur (12,3 pouces pour l’instrumentation numérique, 10,1 pouces pour la dalle tactile centrale) mais il reste de vrais boutons bien analogiques. On espère que la Golf en prendra de la graine pour son restylage… Les baquets et le volant (Alcantara) sont bien évidemment spécifiques, c’est-à-dire aussi spectaculaires qu’on peut s’y attendre sur une compacte capable de tenir au feu vert une AMG GT S d’il y a quelques années.

Les prix commencent à 70 000 € tout rond pour la RS 3 Sportback, et 71 000 € pour la RS3 Berline, soit à peu de chose près les tarifs respectifs d’une A45 et d’un CLA 45 AMG. Que le match commence !

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