Quelqu’un a déguisé une Bugatti Centodieci en voiture de course

L'une des dix Centodieci adopte une livrée inspirée de l'EB110 LM des 24 Heures du Mans 1994. Adjugé !

La rédaction
Publié le : 24 janvier 2023

Bugatti a dévoilé qu’un propriétaire américain de la Centodieci avait configuré sa voiture, l’un des dix exemplaires produits, pour ressembler autant que possible à l’EB110 LM engagée aux 24 Heures du Mans 1994 par Michel Hommell.

Cette dernière n’aura jamais vu la ligne d’arrivée mais elle aura pointé un moment à la sixième place du classement général, avant de devoir abandonner à une heure du drapeau à damier à cause d’une crevaison. À défaut d’inscrire son nom au palmarès, cela a suffi à marquer l’histoire de l’épreuve, tout comme l’EB110 aura marqué celle de l’automobile. Sacré héritage pour la Centodieci, quoi qu’on pense de ces remakes un peu faciles.

Rappelons que la Centodieci est une Chiron recarrossée en hommage à l’EB110 de Romano Artioli. Cet homme d’affaires italien avait ressuscité la marque au début des années 1990, non sans avoir débauché le designer Marcello Gandini, l’ingénieur Lamborghini Paolo Stanzani, et le père de la Ferrari F40 Nicola Materazzi. C’est également Artioli qui donnera un nouveau souffle à Lotus (l’Elise doit son nom à sa petite-fille Elisa, si c’est pas meugnon…), mais c’est une autre histoire.

« Les voitures d’exception ont de belles histoires à raconter, » a souligné Bugatti en dévoilant cet exemplaire très particulier de la Centodieci. « Mais c’est d’autant plus remarquable quand une voiture a un si beau pedigree que le propriétaire de la version moderne tient à évoquer et à rendre hommage à sa devancière en la configurant dans un style absolument identique. »

Cette Centodieci reprend donc exactement la livrée de l’EB110 LM, sur une carrosserie qui s’inspirait déjà de l’EB110 tout court. En plissant les yeux, la ressemblance commence à être vraiment troublante… En dessous, c’est une Chiron, avec son légendaire W16 8.0 quadriturbo. Il développe ici 1 600 ch comme sur une Super Sport. C’est presque trois fois la puissance du V12 3.5 quadriturbo de l’EB110, qui fut brièvement la voiture la plus rapide du monde avant que la McLaren F1 vienne remettre les pendules à l’heure.

« Je trouve la notion d’héritage émotionnellement puissante et inspirante », a déclaré l’heureux propriétaire américain. « Quand l’EB110 est venue courir au Mans en 1994, il m’a semblé que c’était une suite parfaite pour la lignée Bugatti. J’attache beaucoup d’importance au sens de l’histoire, au fait de trouver une filiation avec le passé. Cela rend la possession d’une voiture tellement plus spéciale. Célébrer le passé tout en profitant du présent est aussi gratifiant émotionnellement. »

Si vous voulez notre avis, ce qui serait VRAIMENT gratifiant, c’est que ce monsieur aille jusqu’au bout des choses et engage sa Centodieci au Mans, pour finir la course de l’EB110. Là, au moins, la boucle serait bouclée.

Rhôôô, on peut rêver…

 

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