Mazda a beau être peut-être dernier bastion du moteur thermique chez les généralistes, lui aussi va devoir se mettre à l ‘électromobilité pour un monde meilleur. Mais certainement pas à marche forcée comme ses petits camarades. À l’instar de ses compatriotes Toyota et Honda, Mazda mise sur le pragmatisme.
Le japonais a mis à jour sa stratégie d’électrification pour 2030. Renault, Ford, Mercedes ou Volvo, ainsi qu’une bonne partie de Stellantis ou du groupe Volkswagen, jurent qu’on ne trouvera plus le moindre moteur thermique dans sa gamme à cet horizon. Mazda prévoyait jusqu’alors de vendre tout au plus 25 % de voitures à piles au niveau mondial, il n’exclut désormais plus de monter royalement jusqu’à 40 %.
Il est vrai qu’on parle du seul constructeur qui soit arrivé à tirer quelque chose du Wankel. Du partisan de l’atmosphérique et du « right-sizing » contre le reste du monde. À Hiroshima, la transition vers l’électrique n’aura donc pas lieu du jour au lendemain. Mazda évoque « une approche en trois phases. » Phase 1, jusqu’en 2024, le recours à « de multiples technologies d’électrification ». Traduction : de l’hybridation sous toutes ses formes, de l’alterno-démarreur du CX-30 à la grosse batterie rechargeable du nouveau CX-60, en passant par une Toyota Yaris (à peine) grimée en Mazda 2 hybride, et en attendant la version à extenseur d’autonomie du MX-30 électrique. Phase 2 (2025-2027), le lancement parallèle d’un nouveau système hybride et de quelques modèles à part entière 100 % électriques. Phase 3, l’offensive électrique à proprement parler, incluant éventuellement l’investissement dans la production de batteries.
Quant à savoir à laquelle de ces étapes correspond le rendu que vous pouvez admirer ci-dessus – répondant au doux nom de « Mazda Vision Study Model » –, aucun indice. En supposant qu’elle finisse vraiment par voir le jour. En tout cas, c’est bien joli. Cela ferait une très belle RX-9 (encore une…), par exemple avec un Wankel hybride, des turbos électriques et une boîte manuelle. Ah oui, et si Mazda pouvait revenir au Mans, aussi, pendant qu’on y est…
Mazda va non seulement repenser ses voitures, mais aussi la manière de les produire. Il vise ainsi la neutralité carbone pour ses usines dès 2035 à l’échelle mondiale.
Autre axe de réflexion, la sécurité. Mazda veut « accélérer le développement de technologies d’assistance à la conduite centrées sur l’humain » et, à la manière de Volvo, arriver à prévenir tout accident mortel impliquant une de ses voitures à l’horizon 2040.
