Ceci est l’Alfa Romeo Milano, le SUV urbain qui doit continuer de relancer les ventes de la marque après le premier coup de fouet du Tonale en 2022. Petit dernier de l’alliance Stellantis, le Milano est étroitement apparenté aux Fiat 600, Jeep Avenger, Peugeot 2008, DS 3 et autre Opel Mokka, pour ne citer que les SUV. Cela n’empêche pas Alfa d’y voir un véritable « manuel pour une marque italienne attachée à la satisfaction des sens, parce que l’automobile est et demeure un objet exaltant, à vivre avec passion et engagement ». Vaste programme.
Long de 4,17 m, large de 1,78 m et haut de 1,50 m, des mensurations quasi identiques à celles du Fiat 600, le Milano restera surtout dans l’histoire comme la première Alfa Romeo électrique. Cette version… Elettrica reprendra le moteur 156 ch et la batterie 54 kWh (50,8 kWh net) de toutes les dernières électriques Stellantis du segment, pour une autonomie annoncée à 410 km en cycle mixte et une charge à 100 kW en courant continu. À l’instar de l’Abarth 600e e et de la Lancia Ypsilon HF, le Milano aura aussi droit à une version électrique 240 ch baptisée Veloce, toujours en simple traction.
Sans plus de surprise, la version Ibrida sera quant à elle animée par la nouvelle déclinaison hybride à chaîne de l’inévitable 3 cylindres 1,2 l Puretech, forte de 136 ch et associée à une boîte double embrayage à six rapports. Cette motorisation sera disponible non seulement en traction mais aussi avec quatre roues motrices grâce à l’adjonction d’un petit moteur électrique sur l’essieu arrière, empruntée cette fois au Jeep Avenger. Le Milano est donc un pot-pourri de toutes les solutions techniques existant sur la plate-forme.
Alfa Romeo mise aussi comme à son habitude sur un comportement particulièrement dynamique grâce à la direction la plus directe de la catégorie et, en version Veloce, une suspension abaissée de 25 mm, des barres antiroulis rigidifiées, des freins avant surdimensionnés, un différentiel Torsen et des jantes 20 pouces à la monte spécifique. Le tout développé à Balocco par l’équipe à l’origine de la Giulia GTA, tant qu’à faire.
Le style ? Assez déconcertant sur ces premières images, il faut bien le dire, quoique moins pataud qu’un Tonale. De trois quarts avant ou de profil, une sorte de bébé Stelvio très chargé, avec des optiques à deux étages. La poupe taillée à la serpe, avec son bandeau de LED surmonté d’un becquet, se veut un hommage à la coda trunca de la Giulia TZ, et non pas à la MG4 ou au Kia EV6 comme on pourrait le croire à première vue (tsss). Notez le toit contrasté, l’étonnante calandre du Veloce avec son Biscione en pochoir, et les très belles jantes à trois ou quatre branches.
À l’intérieur, le Milano s’offre une planche de bord bien à lui avec, derrière le petit volant, un combiné d’instrumentation à double casquette typiquement Alfa Romeo (au-dessus d’un écran numérique comme il se doit en 2024). La console centrale accueille un écran 10,25 pouces horizontal orienté vers le constructeur et positionné bas, juste au-dessus d’une batterie de boutons physiques dédiés à la clim (merci !). À chaque extrémité de la planche de bord, on trouve un joli aérateur en forme de turbine « trèfle à quatre feuilles », orné du Biscione. Des baquets sport Sabelt sont disponibles en option.
Le sens pratique n’est pas oublié : le Milano promet un coffre de 400 l remarquable pour la catégorie (notamment en électrique), à hayon motorisé et ouverture au pied sans oublier, sur la version Elettrica, un coffre avant pour ranger un câble. Là encore, ses petits camarades Stellantis n’ont pas eu droit à tant d’égards.
En attendant que la gamme arrive au complet autour de trois packs Techno, Premium et Sport, l’Alfa Romeo Milano sera disponible à la commande le 25 avril dans une édition de lancement suréquipée Milano Speciale. Comptez 31 000 € en Ibrida, et 40 500 € en Elettrica.
